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Carnet de voyage

Albanie

Shkoder, lac d'Ohrid, Elbasan, Gjirokaster, Syri i kalter (Blue Eye), et toute la côte, de Saranda à Durrës, jusqu'aux lagunes de Patok

Créé le 12/08/2018 - Mis à jour le 12/12/2019 

Mercredi 01/08 - Premier contact avec Shköder

Nous voilà dans notre pays cible, l'Albanie, avec au compteur du cc 127 405 km.

On roule encore un peu jusqu'à Shkodër. C'est une grande ville (140 000 hab - la capitale, Tirana, en compte 800 000) et la conduite y est stupéfiante. Chacun fait ce qu'il veut. Le plus impressionnant, c'est la conduite des vélos. Tous des anarchistes. Par exemple, c'est normal de remonter une 2x2 voies en vélo à contresens. Mieux encore, les rond-points, à deux voies, peuvent se prendre dans l'autre sens aussi. Ce qui n'empêche pas les piétons avec poussette de couper aussi au même endroit, en slalommant entre les voitures. Pourtant, on roule à 50...

Shkodër, c'est aussi la ville des 'lavazh'. Il y a des laveurs de voitures à tous les coins de rue (et aux rond-points aussi).

Nous voilà au camping, à la sortie de la ville (ou probablement à l'entrée, pour d'autres que nous). Grande et belle piscine. On se pose et on saute dans l'eau.

Jeudi 02/08 - Le super camping de Shköder, et petite visite de la ville

Bon wifi, bon café, bon anglais (pas le mien, mais celui de la famille du camping. Je soupçonne la patronne d'être anglaise) et très bon accueil (d'ailleurs, je le verrai plus tard, à l'entrée, c'est écrit : 'Choisissez votre emplacement, posez-vous et faite comme chez vous. On fera connaissance plus tard'. J'aime bien le concept. Il y a une trentaine d'emplacements, quasi tous occupés par des allemands et des italiens. Une voiture française. Ses propriétaires doivent loger dans un des petits appartements du bâtiment à côté du bar.

La matinée se passe tranquillement, les enfants ne quittant pas la piscine, sous une espèce de champignon qui leur fait de l'ombre, car ils ont morflé côté coups de soleil, ces derniers jours. Au dessus de leur tête, un sautoir et une terrasse qui surplombe la piscine. Pour moi, c'est bière(s) au bar et bouquin + whatapps pour Karine, pendant que les lessives tournent.

On mange vers 15h des pizzas du super resto que le camping possède un peu plus loin et les enfants retournent à l'eau pendant que je me décide à faire un tour en ville, sous le cagnard. 3km par 37° ressenti. Mais il parait que c'est idem voire pire en France. Objectif : trouver de l'argent, car même si ici on peut encore payer en euro, on aura besoin de leks pour la suite. Je passe donc devant des vendeurs de poissons autour du premier rond-point, puis devant des dizaines de Lavazh. Sérieusement, il y en a tous les 50m. J'en vois même un original : il s'appelle 'car wash'. Il doit faire dans le commerce internationnal de lavage de voiture ! Une fois au centre ville, je finis pas trouver le petit office de tourisme. Mais point de carte du pays. Plusieurs librairies fermées qui devraient réouvrir vers 18h, plein de distributeurs qui refusent de me donner de l'argent - et même, moment flippant d'entre tous, un qui s'amuse à garder ma carte assez longtemps pour me stresser -. J'entre aussi dans deux hôtels 5 étoiles, dont l'un possède effectivement un petit magasin, avec des cartes, mais qui lui non plus n'ouvre pas avant 18h. Je finis par trouver un distributeur sympa et dans la foulée, bingo, une librairie ouverte, avec une magnifique carte touristique d'un côté et routière de l'autre. Impossible de faire mieux. Impossible de trouver aussi bien depuis la France, c'est certain. En plus, il vend aussi des autocollants du pays. Un nouveau à coller sur le cc. Plus qu'à prendre le chemin du retour (toujours 3km par 37° ressenti, ou plus). Je croise deux jolies mosquées et passe devant un parc squatté par des groupes de vieux qui jouent aux cartes. Et il y a aussi une épicerie où je demande pour 100 leks de quetches, en montrant ma petite pièce. Sauf que j'avais pas vu le prix au kilo : 70 leks (soit 85 cts). On ne manquera pas de quetches ! Je croise encore deux chevaux et deux poulains, à une station essence. Exactement au même emplacement que les voitures qui font le plein. Là, je regrette vraiment de ne pas avoir pris mon appareil photo, pour la catégorie insolite. Puis je recroise les vendeurs de poissons et retrouvent le reste de la famille, dans la piscine du camping.

Soirée tranquille et pas trop chaude. On hésite encore à rester un jour de plus, Karine n'ayant pas été au top aujourd'hui (coup de chaud ou écrevisse ?)

Vendredi 03/08 - Mosquée des plombs et Forteresse de Rozafa

7h J'attends l'ouverture du bar et mon café (d'ici environ 1h). Avec l'impression d'être posé au camping depuis plusieurs jours déjà. Je retrouve maintenant l'état d'esprit qui était le mien au petit matin sur les routes des Amériques. Finalement, c'est un peu comme passer de l'album 3 de Tintin, 'aux Amériques', au 8ème, 'Le sceptre d'Ottocar'. Un sacré gap mais on garde les mêmes personnages principaux (ouais, c'est nous) et on retrouve le même rythme.

9h Tout le monde m'a rejoint au bar. La chaleur forçant le réveil. Ah non, il manque Oriana. Visiblement, elle supporte plus la chaleur qu'elle ne le dit, quand il s'agit de dormir plus longtemps. Eliott vient pour recharger la liseuse. Il se passe un truc avec nos enfants : ils découvrent le plaisir de lire en voyage. Oriana ne lisait pas, jusqu'à ce qu'elle tombe dans le chaudron au Mexique. Idem pour Eliott, qui n'avait pas du lire plus de trois livres en 3 ans et qui vient de dévorer depuis avant-hier les deux premiers tomes d'Artemis Fowl. Kyra, elle, est déjà une lectrice régulière et là, elle me tanne pour que je 'trouve' la suite de ses bouquins tirés de la série TV 'Franky'. Pas facile. Amusant d'apprendre du coup que l'auteure, Kidi Bebey, est aussi à l'origine de l'adaptation en romans de la série 'Chica Vampiro'.

Après une nouvelle matinée piscine et un déjeuner tardif, après avoir décidé de ne partir que demain, on se décide quand même a faire quelque chose aujourd'hui. Sous le soleil de plomb de 15h30, on s'élance pour aller voir la Mosquée de plombs. L'une des 50 plus belles mosquées du monde, selon le Huffington Post, voire le 'Diamant de Shkodër'. Ha, ha, les mecs, ils ont fumé la moquette. Visuellement, c'est tout pourri. N'importe quelle mosquée de n'importe quel village est plus belle que celle-là. Par contre, c'est peut-être effectivement une de celles les plus chargées d'histoire dans le monde. Mais belle, non, pas vraiment. J'ai discuté un peu avec le muezzin qui venait tout courant faire l'appel à la prière au moment où on sortait de la cour intérieure. Bon, déjà, lorsqu'on entend l'appel, ça prend une autre dimension. Je ne sais pas si c'était vraiment lui qui appelait/chantait ou si c'était un enregistrement, mais ce qui sort des hauts-parleurs est vraiment émouvant. Donc, ensuite, on a discuté. En albanais, donc pas facile, mais j'étais aidé par les photos qu'il commentait, alors ça allait. Et puis j'ai complété ensuite mes lacunes avec Wikipedia. Donc, en résumé, cette mosquée, à la différence de la plupart des mosquées d'Albanie qui sont d'architecture arabe, est de style ottomane. Elle a la particularité d'avoir ses coupoles en plomb (d'où son nom, c'est logique). Construite en 1773, le plomb a progressivement été volé à partir de 1900. Puis entièrement retiré en 1916 par l'armée autrichienne. La Mosquée a été fermée en 67 par le régime communiste mais contrairement à beaucoup d'autres, elle n'a pas été détruite, car elle avait été déclarée monument historique en 48. Le muezzin me montre plusieurs photos de 66, où une foule énorme, qui remplit toute la plaine autour, s'est amassé à la mosquée. De ce que j'ai compris, il s'agit de plusieurs rassemblement religieux (orthodoxes, juifs et musulmans) qui fuyaient le communisme (?). Les coupoles ont finalement été reconstruites en plomb, mais, toujours d'après les explications en albanais, cela a été fait par des bulgares qui ont ajouté du fer, et du coup, c'est beaucoup moins beau (tu m'étonnes) - petite vérification de cohérence sur ce que j'ai compris : en 2018 Fer 0,057 €/kg, Plomb 2,03 €/kg. Ouais, ça colle. Ils ont dû mettre beaucoup beaucoup de fer, et c'est probablement beaucoup beaucoup moins beau. Et puis le minaret a été détruit (une première fois par la foudre et une seconde fois, je ne sais pas qui l'a fait sauter). D'autres photos d'un très grand rassemblement datent du 16 novembre 1990. C'est la réouverture de la mosquée. La première réouverte dans le pays.

Pour finir, j'imagine qu'on aurait pu lui accorder une petite place dans le classement si elle avait été entourée d'eau, comme c'est souvent le cas (une fois, le muezzin m'a expliqué qu'une inondation avait recouvert la cour intérieure de plus d'un mètre d'eau), mais non, ça n'a pas trop l'air d'être la saison des pluies. Les autres rentrent au camping sous le même soleil de plomb qu'à l'aller, et moi je pars à l'assaut de la forteresse de Rozafa. Des ruines, plusieurs drapeaux albanais qui flottent fièrement aux tours, des futurs mariés qui se prennent en photos et une belle vue sur la ville et dans le lointain, sur le lac.

Redescente et piscine.

Soirée bouquinage et Uno au bar. J'enchaîne sur un raki après ma bière...

Samedi 04/08 - Nouveau camping, au bord du lac Ohrid

Hier soir, on a entendu deux chansons françaises au bar : une reprise féminine de 'Ne me quittes pas', et 'La bohème' originale. Ce matin, c'est Stromaë. Du coup, je vais voir la fille du bar pour en savoir plus : c'est la playlist de son père ! J'en profite pour lui demander des noms de groupes rock locaux et elle me renvoie sur son frère, musicien à ses heures perdues. Alors il faudra que j'écoute Büru (ou Bürn ?), Eugent Bushpepa et... non, en fait, c'est les deux seuls qui valent la peine. On finit de se préparer à partir et je vais dire au revoir à la mère. Elle, elle tenait à me transmettre un message de son mari, peintre : nos deux filles sont des peintures vivantes. Merci ! Moi, je suis plus terre à terre, je voulais juste lui demander le prix des chambres. Du coup, elle me fait visiter le chalet. Sur deux étages (le 2ème en cours de finition), il y a une quinzaine de chambres, toutes climatisées. Du dortoir de 8 (à 10€ le lit) à la chambre pour 2 très mignonne avec SdB et WC privatif (à 35€) en passant par la chambre familiale avec lit pour enfant et les dortoirs plus petits, toutes les configurations sont possibles. Elle me montre même les matelas dans lesquels elle a investi, car elle sait que pour les voyageurs, une bonne nuit de sommeil, c'est important. Franchement, top camping, top chambres et surtout top accueil. Pas étonné d'apprendre dans la foulée qu'ils ont eu un prix d'excellence par un guide pour leur hospitalité. En mode familial : pas envahissant, mais toujours dispo. Et avec un anglais impeccable (normal, c'est une prof d'anglais, hors saison !)

12h Ca y est, on reprend la route. Seulement 3 jours de farniente et c'est déjà très dur de repartir. On a aussi abandonné l'idée de Peshkopi. On prend l'autoroute (soit le format national de chez nous), on passe par Tirana et on continue jusqu'au lac d'Ohrid. Le timing exige quelques coupes franches...

On croise régulièrement la police sur la route, mais ce n'est visiblement pas la vitesse qu'ils contrôlent : quand c'est limité à 50 km/h, tout le monde est à 90 tranquille. C'est l'autoroute quoi, avec juste un tracteur de temps en temps. Peut-être contrôlent-ils la présence des plaques ? On a vu beaucoup de voitures sans au Montenégro, et un barrage policier en avait arrété un paquet.

13h Entracte. Voilà la 2ème voie... idéal pour permettre à deux conducteurs de rouler côte à côte et discuter, à 70 à l'heure sans se soucier de ceux qui attendent derrière de pouvoir doubler. A chaque pays, chaque route et à chaque route, de nouvelles moeurs. Tiens, même pas 5 min de passées et déjà un vélo à contresens sur la bande d'arrêt d'urgence... ah, un tracteur avec remorque aussi. Ne nous arrêtons pas là, il manquait encore l'étal de pastèque.

Banlieue de Tirana. Arroser les trottoirs, voilà un passe-temps passionnant. Ici, en Albanie, ils adorent arroser. C'est un peu le sport national, c'est même un art. Un peu comme passer le balai en AmLat. Ou alors, c'est pour tous ceux qui auraient voulu devenir 'lavazh' professionnel étant petit, et qui se sont rabattus sur arroseur à cause de la concurrence surintensive ? Quand on parle du loup, je viens de voir un 'Bar Restoran Lavazh'. Concept innovant, tu peux manger pendant que ta voiture se fait une beauté.

13h30 On se rapproche du centre de la capitale (la grande route est quasi périphérique, mais pas complètement). Les voies sont bien marquées au sol. Il y en a 3. Par contre, aucun rapport avec le nombre de voiture qui peuvent se tenir côte à côte. Et ça slalomme dans tous les sens. Pour complèter le délire, Karine a mal à un talon et passe à la conduite pieds nus (j'ai la preuve en photo).

14h On a quitté Tirana et ses ralentissements, puis l'autoroute (en construction de ce côté) et on retrouve la petite route de montagne (70% du pays). Asphaltée, en bon état. Virage large, de quoi laisser la place à des vendeurs de pastèques et de paniers d'osier pour s'installer. Un vendeur par virage. Et le reste du temps, avant chaque hameau, des jeunes qui vendent des barquettes de mûres.

Nous voilà arrivés au camping Erlin, au bord du lac Ohrid, près de Lin. 3h45 pour 200 km, sur une route plus que correcte.

Le camping dispose d'une quinzaine de petits emplacements pour cc et tentes familiales, plus 7 autres pour tentes plus petites. Un parking presque aussi grand sert à accueillir les visiteurs : le bar, la plage (de galets qui piquent, comme ma grand-mère. Bin oui, moi, ma grand-mère elle pique. Je sais pas pour ta grand-mère, mais moi, ma grand-mère, elle pique. Oups désolé, petit craquage, la faute à Aldebert) et les pédalos attirent les locaux et touristes de passage. D'ailleurs, le WE, la plage privative est payante, jusqu'à 17h. Je poursuis la présentation : les toilettes du camping sont sommaires : 4 WC/douches de 2x3m assez déroutantes, surtout côté hommes : avoir des toilettes turques attenantes à la douche sans séparation... (on fait peut-être un peu chochotte là-dessus, on est du genre à avoir choisi un cc avec un pare-douche, entre nos toilettes et notre douche, justement). 2 wifis (camping et bar) bon débit et un resto (le soir, ouverture à 8h. ne venir ni avant, ni après). Le prix est forfaitaire : 12€, électricité et eau sur chaque emplacement inclus. C'est la première fois de notre voyage qu'on se branche sur le secteur (et quasiement de notre vie aussi).

La première chose que l'on fait en arrivant, c'est bien évidemment d'aller se baigner... En fait, non, on attend 30 min, pour ne pas avoir à payer, mais surtout parce que le soleil tape encore un peu trop fort. Et puis, on pourrait peut-être manger ? On n'a rien avalé depuis le petit-déj, qu'on avait pris au bar : pain brioché, confiture de mirabelle, beurre, fromage de chèvre super salé, deux oeufs (à coquille blanche) et raisins. Ah oui, et du thé au thym que seule Oriana a aimé.

17h passée. J'ai pas fini mon yaourt, mais Kyra piaffe d'impatience depuis 10 min. Comme le dit la chanson, elle est, elle est, fatiguante... et tout ça, tout ça. On va donc se piquer les pieds sur les caillous et les galets (vous l'avez compris, j'adore me baigner) Ah ! Avec les traditionnels petits poissons qui te bouffent les orteils, Oriana est sure d'avoir vu un petit serpent ! Kyra confirme. Euh, ce n'est pas plutôt une anguille ? Surtout qu'on a vérifié plus tard dans la soirée, il y a des anguilles européennes qui viennent vivre une dizaine d'années dans le lac d'Ohrid, avant de retourner frayer puis mourir dans leur lac d'origine, dont j'ai oublié le nom - Rectificatif, après rechecking sur Wikipédia : elles viennent de la Mer des Sargasses, rejoignent la Méditerranée, remontent le Drin Noir, avant d'arriver ici. Une bonne trotte. Donc anguille ou serpent ? Oriana nous jette son regard de 'mais tu me crois capable de confondre la tête triangulaire d'un serpent avec celle d'une anguille et le corps aplati de l'anguille avec celui arrondi du serpent ?' et nous fait comprendre que c'était définitivement un serpent. Ce qui n'empèche pas la baignade. C'est bon, je suis mouillé, je sors prendre en photos les ébats du reste de la famille et je regarde passer une petite aigrette.

Sur le côté de la plage, près d'un ponton et des roseaux, et d'un pédalo à la retraite (il y en a aussi des actifs, à 400 leks - 3,5€ - de l'heure. Idem pour le kayak en plastique qui fait un peu jouet d'enfant), Eliott découvre une colonie de crabes. Karine lui apprend comment les attraper sans se faire pincer. C'est le genre de trucs qu'il apprend vite. Pas plus tard que 10 min plus tôt, il avait chopé un poisson d'une dizaine de cm à mains nues. A défaut de voir des ours dans les Balkans, on tient peut-être l'homme qu'a vu l'ours...

On enchaîne avec le resto (et ses soi-disants moustiques qui, moi, m'ont laissé tranquille). Pour la cuisine traditionnelle, fallait prévenir à l'avance, sauf que sur la carte, il y a déjà plein de plats locaux dispos. Je liste ce qu'on a pris, du moins bon au meilleur (et quasiement, et bizarrement, presque du plus cher au moins cher) : bistëk (i.e. beefsteak), viande bien grillée et assaisonnée, mais coriace. Koran, un poisson endémique du lac, c'est une truite. Bon, mais un peu sec. Le paidhage, de l'agneau et du mouton grillé. Vraiment miam. Et les shishqebap / qofte, de boulette de poulet sous forme de brochettes grillées. Vraiment miam et pas chères. Tous les accompagnements sont en sus. On avait aussi pris des entrées. Moi j'ai beaucoup aimé le fromage de chèvre très salé au four, mais le top, c'est l'assiette de salade poivrons crème fraiche et plein de bidules, genre tzasiki mais c'en est pas. Bref, 40€ à 5 et bien bon. Petite précision au risque de me faire des ennemis en France caniculaire, certains d'entre nous avaient sorti une petite laine, pour aller manger...

Dimanche 05/08 Entre l'Albanie et le Macédoine

7h La pensée du réveil, qui arrive comme un cheveu sur la soupe : merci se dit Fäleminderit ici, comme presque partout dans le pays. Quand on était à Shkodër et dans le nord, où le dialecte local remonte en force, après avoir été longtemps réprimé, on dit 'falem nëiss' (phonétiquement).

Je m'attable au bar et j'attends 8h pour le café. Vue sur le lac avec la Macédoine sur la rive d'en face. Si j'étais digital nomade, je crois que ce serait mon moment préféré de la journée.

Nous restons une seconde journée au camping Erlin. En fin de matinée, je pars en excursion avec Eliott et Kyra à la recherche de tortues terrestres. Mais rien à part une petite carapace écrasée sur le chemin. A une centaine de mètres du camping, Kyra, qui a trop chaud, rentre seule, pendant qu'on gravit encore un petit sentier Eliott et moi. Passé notre frayeur face à une énorme araignée sur sa toile au milieu du chemin, on entend du bruit dans les buissons. 10 min à tourner autour sans rien voir. Puis du bruit dans un autre buisson et là bingo ! Eliott déniche sa 1ère tortue.

On reviendra plus tard, dans l'après-midi, avec tout le monde, mais sans succès. Les autres se consolent par une grande baignade.

Pendant ce temps, deux familles françaises se sont installées : la première, en cc, parcourt l'Europe depuis 6 mois et pour encore 4 mois au moins. Jean-Michel, sa femme dont je n'ai pas retenu le nom (mais on a le tel et l'email, je pourrai réparer mon oubli), et leur 3 enfants : Robin, Loumia et... je suis vraiment trop mauvais. La seconde famille, en tente, avec 2 enfants, n'est autre que celle du frère du précédent, venue les rejoindre pour quelques temps en Albanie. Et ils ont aussi le Petit Fûté. M'en fout, nous on a une carte maintenant.

On hésitait à partir au Lac Prespa, côté Macédoine, mais je n'ai pas réussi à obtenir la majorité, alors on remange au resto du camping et on se fait assaillir par une tonne de gynes en mal d'amour. Voilà, bien fait.

Lundi 6 et Mardi 7 - Ile de Golem Grad, en Macédoine

Petite escapade en Macédoine du Nord. Le carnet de voyage se trouve ici

Mercredi 8 - Spécialité culinaire d'Elbasan

Cette nuit, un couple de voisins français en tente s'est fait agresser... par des crabes. Oriana avait déjà remarqué la migration nocturne de ces crustacés, qui remontaient toute l'allée des emplacements de camping jusqu'à venir errer autour des sanitaires, jusqu'au petit matin. Mais il s'agit en réalité d'une bande organisée, bouffeurs d'orteils.

Sinon, comme on ne change pas un rituel qu'on aime, je profite du petit matin pour rédiger mes comptes-rendus (si j'étais aussi efficace au taf...) et faire quelques recherches sur le net. Donc hier, ceux sont des pélicans dalmates (ou frisés) que nous avons vu. La plus menacée des 8 espèces de pélican. Et côté serpents, ceux que nous n'avons pas vu seraient 20 000, selon la police (mes premières informations devaient être le chiffre des manifestants). Dans tous les cas, ils étaient bien cachés.

15h. Pause déjeuner à Elbasan. L'objectif était de trouver un resto qui nous propose la spécialité locale, le Tavë Kosi, du gigot d'agneau avec du yaourt, parfumé au safran et à l'ail. On a donc demandé à des passants qui nous ont conseillé un super resto, dans l'enceinte du château. On s'engage donc par la première entrée du château, passe par de nombreuses petites ruelles avec ses maisons délabrées qui font très 'envers du décor', et on arrive sur le resto, juste à la seconde entrée du château. Autant le dire tout de go : une tuerie. Ce resto est le meilleur qu'on ait connu depuis des mois, voire des années. Le tout pour 1700 leks (15€). Bien sur, nous avons goûté à la spécialité de la ville (on en a pris deux plats), mais aussi à des recettes propres au resto. C'est le patron qui est venu nous conseiller. Il a vécu 6 mois en France (il en connait les principaux Chefs) et connaissait quelques mots de français, en particulier les ingrédients. On a donc aussi gouté au Fërgesë Bishqemi du nom du village d'à côté, d'où proviennent ses produits (poivron, tomates, ail...) et sa spécialité à lui, le Fërgesë Elbasan : foie, crème fromagère, poivrons. Ce plat aurait pu s'appeler : 'comment adorer le foie quand on n'aime pas ça'. Il m'a aussi suggèré une bière artisanale locale, la Puka. Assez bonne pour que j'enchaine sur une 2ème. En outre, comme raffraichissement, en apéritif, un fromage-yaourt offert. Et comme on avait bien discuté, il a tenu à nous offrir aussi le dessert, de petits biscuits aux noix, selon une recette transmise à sa femme par ses ailleules depuis 250 ans. Si l'on en croit cette légende culinaire, à l'époque, les turcs avaient envahi la ville et seraient repartis en emportant la recette. Seules 50 personnes la connaissaient encore à l'époque. Et de nos jours, il ne reste plus que sa femme. Incroyable resto, mets délicieux, patron super convivial et déco sympa en prime : au dessus de nos têtes, une multitude d'ombrelles colorées, accrochées pour faire de l'ombre. Certaines tables sont des coffres en bois, surmontés d'une plaque de verre. Et certains sièges sont de grosses planches de bois pour deux personnes, fixées à des balançoires.

Nous avons repris la route et traversons maintenant Fier. Ici, les lavahz sont devenus des lavahzo, mais il y en a toujours autant. De quoi faire un album photo dédié.

A la nuit tombée, à une quarantaine de km de Gjirokaster, on se pose sur le parking d'un resto où l'on mange. Proprio sympa mais bivouac pas top. Les voitures ne s'arrêtent pas de rouler la nuit...

Jeudi 09/08 - Gjirokäster et Syri y Kalter

5h45 Soleil, cri des coqs, aboiements de chiens, voiture sur la nationale, braiement d'âne... parfois, le temps passe au ralenti...

Nous voilà dans la montagne, en approche de Gjirokastër. On croise des vendeurs de miel sur la route et on trouve un coin pour se garer spécial bus et cc, à deux rues du château de Gjirokastër. Blindé de cc italiens. Bon, le dénivelé est rude dans la ville. Très rude même, dans les petites ruelles pavées, qu'on emprunte à pied mais que les locaux utilisent en voiture. Même le bus de la ville passe partout. Par contre, pour une ville aux milles marches, on cherche encore. Alors on ne la parcourt pas dans tous les sens, sous la chaleur accablante, on se contente de faire un tour dans la citadelle autrefois habitée par Ali Pasha puis par le roi Zog Ier. De bons gros murs épais, c'est rafraîchissant. C'est rare quand ça m'arrive, mais je suis complètement désorienté. Trop de passages dans tous les sens, sur plusieurs niveaux, j'ai du mal à me faire une vision d'ensemble de la citadelle. Mais c'est sympa. Avec Eliott et Kyra, dans l'enceinte du château, on visite aussi le petit musée sur l'histoire de la ville, et le musée militaire, avec son lot de carabines et de mines anti-personnel. En redescendant dans les ruelles touristiques, on s'arrête pour acheter des crêpes au fromage local, chez un commerçant tout fier de nous montrer son four. Sympa, il nous prête des coussins, pour que les enfants puissent s'asseoir sur le trottoir, pendant que Karine et moi profitons de la petite table le long de la ruelle. Je déguste aussi la bière de la ville, la Elbar. Puis je tombe sur un petit magasin avec des T-shirts et une vendeuse qui parle français. Sa soeur vit à Nantes, mariée à un français. Du coup, en France, elle fait la touriste et apprend le français, et de retour en Albanie, elle parle français pour attirer le touriste. Ce qui est cool, c'est qu'elle me fait un prix plus bas que celui affiché (j'imagine pour les italiens et allemands). Voilà, on quitte la ville, accompagné d'une petite pluie bienvenue.

Nous arrivons au Blue Eye vers 17h, les deux derniers kilomètres étant de la piste. Site autrefois réservé à l'élite communiste, il est maintenant ultra touristique. Des cars entiers y déversent les touristes d'on ne sait où. Heureusement, à l'heure où on arrive nous, les autres sont plutôt sur le départ et on trouve donc une place où se garer sans trop de problèmes. Il fait toujours super chaud. Du coup, contrairement à la plupart des autres touristes venus par car climatisé, nous on enfile notre maillot de bain avant de quitter le cc. Et finalement, on ne fera que jeter un bref coup d'oeil à l'oeil bleu, dans lequel quelques jeunes se jettent d'une petite balustrade, lui préférant un petit coin 30 mètres plus loin où l'on est que quelques-uns à se jeter à l'eau. Le courant est fort, mais il y a une large avancée de graviers dans l'eau où elle ne monte pas plus haut que les genoux, et quelques recoins sans courant. L'eau est super froide, mais vu la chaleur extérieure, on va pas faire les difficiles. On barbote un bon moment et lorsque tout le monde se décide à sortir, il se met à pleuvoir. On retourne au cc sous la pluie et on quitte Syri i kalter, c'est son petit nom local, sous la pluie. On croise les doigts pour que la piste mouillée, en côte, ne pose pas de souci au cc mais non, assez tranquille en fait. J'ai failli oublier : en arrivant, on a croisé un 4x4 américain du Connecticut, blindé d'autocollants de différents pays.

19h. La pluie s'arrête, après quinze minutes assez intense. On roule encore un tout petit peu, mais on s'arrête avant Sarandë, près d'un resto où il y a beaucoup de place. On est en avance sur la nuit, ce qui nous permet de ne pas avoir à se rabattre sur un bivouac pourri.

Vendredi 10 - Beaucoup trop de monde sur la Riviera Albanaise

Bivouac encore pire que la veille. Comment, dans un trou paumé comme ça, peut-il y avoir autant de voitures qui circulent la nuit. Sans compter les gars qui tchatchent en pleine nuit, moteur de scooter en marche, en attendant qu'un troisième larron vienne récupérer celui à pied pour l'emmener en voiture.

En plus, grosse arnaque au resto d'hier. Pas mauvais et très copieux, mais une facture de 6000 leks (50€), là où ailleurs on s'en est toujours sorti pour grand max 3000-4000. Pour un resto de passage dans un trou du cul du monde, c'est grave abuser. On aurait probablement dû faire un scandale, mais sur ce genre de truc, je gère pas trop. La prochaine fois, on demandera les prix avants. Mais du coup ça m'énerve. Et du coup, les voitures et scooters qui font du bruit la nuit, ça m'énerve encore plus. Et en plus, des moustiques s'étaient faufilés dans le cc. On a tous été piqués cette nuit. Et non, je ne mèlerai pas une fois de plus ma grand-mère à cette sordide histoire, n'en déplaise à François Morel et Aldebert.

Bref, il est 7h45, Eliott et Karine sont réveillés. Partons tôt et quittons ce coin pourri.

11h On remonte par la côte. Entre deux virages, on passe devant la forteresse d'Ali Pacha (cf. Le conte de Monte Cristo, l'homme au masque de fer), à Porto Palermo et on aperçoit très bien l'entrée de la base sous-marine autrefois louée à l'URSS pour l'armée soviétique. On voit aussi pas loin un Lavazho-bar-café.

Sur la route, beaucoup de très belles criques difficiles voire impossibles d'accès et quelques plages loin d'être aussi bondées que ce que les rumeurs annonçaient. Par contre, ça manque clairement de places pour se garer. On continue notre lente avancée sur cette belle route de montagne. Une traversée expresse d'Himarë qui, pour le coup, est vraiment une petite station balnéaire blindée. Le cc peine à peu à la remontée et lache quelques nuages de fumée noire, mais c'est reparti pour quelques 50 km de montagne. Depuis le début des vacances, Kyra avale un comprimé de cocculine de temps à temps. Super efficace. Et à effet rapide. Pour l'instant, on touche du bois, on n'a pas encore eu besoin de la cuvette. Pourtant, cette route est coriace.

On passe maintenant par Dhërmi, où l'on croise beaucoup de vendeurs de miel sur la route. Les ruches sont d'ailleurs juste à côté, à flanc de montagne. Et si on achetait un pot ? - C'est combien ? - 1500. - Combien?? - 1500 (12€) - Ok, au revoir... Un peu comme sur la route du monastère d'Ostrog, où les 10 figues étaient à 5€... Non merci. Je ne sais pas pour les allemands ou les italiens, mais pour nous, c'est non merci.

Nous faisons la pause repas en haut du col (en presque 3h, on a fait 100km !), dans le parc national de Llogara, qui n'a pas l'air d'être le genre de parc où tu plantes ta tente, avec la falaise d'un côté et la montagne abrupte de l'autre. Par contre, il y a un petit vent sympa qui permet de manger dans le cc sans creuver de chaud. On attaque même le fromton qui trainait depuis plusieurs jours dans le frigo. C'est du Djath i Tymosur. Un nom de dinosaure carnivore féroce et c'est vrai qu'il pique un peu. Bin oui, le fromage, il pique. C'est comme ma grand-mère. Je dis pas qu'il pique plus que tout le reste mais... Ok, ok, j'arrête, même si c'est devenu le leitmotiv de toute la famille, depuis 15 jours et qu'on se marre bien avec ça... Il pique, mais il est bon.

On reprend la route, pour la redescente maintenant. Et je retire ce que j'ai dit sur le parc national Llogara. De ce côté, c'est très vert et il y a un peu plus de place. Sauf sur la plage et au camping d'Orikum, où c'est à nouveau blindé (mais très joli).

Ce qui n'est pas le cas de Vlorë, tout du moins pour ce qu'on en voit : des tonnes d'immeubles, bétonné à mort, hideux hideux. Et ça contruit encore. La moitié de la ville est une sorte de ville fantôme, où il n'y a que des immeubles en contruction et des pizzerias pour accueillir les italiens d'en face. A la sortie de Vlorë, vers Fier, une vraie autoroute. Karine exprime toute sa joie. Profite, dans 23 km, elle est en construction.

Nouveau passage par Fier. Toujours le même bordel sur les routes qu'à l'aller. Par contre, dans l'autre sens, j'avais raté un 'Pit stop Lavazho' et un 'Tapiceria Lavazho'. L'autoute reprend. Au nord de Durrës - très moche aussi en ce qui concerne sa banlieue - on repasse aux Lavazh...

19h30 Objectif 'Patok', le village de cabanes de pêcheurs sur pilotis, presque atteint. Il reste une trentaine de km, mais pas la peine de se presser, ils seront encore  là demain. D'autant qu'on est à Fushë-Krujé et qu'il y a un camping attenant à un hôtel, le Nord Park, avec une piscine 24/24h ! Relevé sur ioverlander par d'autres français, c'est aussi je pense celui que @lescyclomondistes nous avaient suggéré à notre arrivée en Albanie (ils y était à ce moment là). La piscine est un bonheur. Les enfants apprécient aussi les deux biquettes, juste derrière notre camping-car. Surtout quand deux employées de l'hôtel passent en fin de journée pour les traire !

Samedi 11/08 - La lagune de Patok

11h45, direction Patok. Côté musique, on reprend nos classiques, avec 'sur mon dos'. Petite étape tranquille. C'est vrai que la laguna de Patokut, avec ses maisons sur pilotis, est jolie. On va jusqu'au bout du bout, on prend quelques photos. Un peu en mode Death Valley en juillet-aout (j'y étais pas cette fois là, mais j'en ai entendu parler), sans sortir du cc. Sauf que nous, on n'a pas la clim dans le cc. Bon, moi je sors et Kyra aussi. Eliott replonge dans son tome 5 ou 6 d'Artemis Fowl. Et on repart. Il y a aussi de nombreux restos, le long du petit cordon littoral et le poisson est réputé y être délicieux, mais c'est encore trop tôt pour nous (d'ailleurs, on a à nouveau un peu perdu l'habitude de manger le midi). C'est reparti pour Shkodër, même camping qu'à l'aller.

Memo (ouais, c'est un peu con de le noter maintenant alors qu'on devrait quitter l'Albanie demain) : une pastèque de 3 kg, c'est 75 leks. Mieux vaut le savoir, parce que je me pose toujours la question (et je la pose toujours à Karine et Oriana, ce qui a le don de les énerver) avant de sauter du cc en marche pour acheter une pastèque sur la route. Là, j'ai pas eu à sauter en marche, vu qu'on est dans les bouchons près de Lezhë. Je descends tranquillement pendant que les autres transpirent à grosses gouttes dans le cc. Nouvel arrêt un peu plus tard à une superette : de l'eau pour tout de suite, et un stock de bière pour le retour en France (Matthieu R., Bastien et cousin Damien, passez quand vous voulez. Idem pour les autres amateurs s'il y en a). Sur l'étal de l'autre côté du rond-point, je complète avec des légumes (car on ne trouve jamais de légumes dans une superette, mais il y a toujours un vendeur de légumes juste en face).

Nous arrivons au camping Legjenda en début d'aprèm. C'est le gars et sa copine qui m'accueillent. On discute un peu. Tout commence avec le logo sur son ordi. Oriana voulait savoir ce que cela signifiait, mais on n'avait pas eu l'occasion de demander la dernière fois. P L point en haut P à l'envers, K à l'envers et point en haut (pour ceux que j'aurais perdu, c'est là : https://www.facebook.com/plipkirecords/ ) Il s'agit en fait du label qu'ils sont en train de créer, car ils montent un studio d'enregistrement à Tirana. Mais pour l'instant, elle est étudiante en arts graphiques et se spécialise en numérique et lui monte des sites webs (sans développement, avec framework et templates existant). Lui joue de l'electro. Faudra que j'écoute une fois rentré (https://soundcloud.com/equinoxxplipki) et peut-être y a-t-il des connexions à faire avec mon pote Matt Diskeyes...

Presque 16h, le soleil se cache, on va pouvoir aller piquer une tête. Bin oui, nos têtes, elles piquent...

En attendant, gros fou rire me concernant, depuis le bar du camping où je suis installé avec les enfants. On se demandait où était Karine, qu'on avait aperçu subrepticement pour quémander une glace et qui avait disparu dans la foulée. Fallait-il que j'amène la glace jusqu'au cc ? Oriana, son tel à la main, me dit : je sais pas où elle est, mais elle poste des photos sur le fil whatsapp de la famille... Ni une ni deux, je pique (ah non, pas encore !) son tel pour lui demander sur le fil où je lui dépose la glace. Par contre, désolé Tom, mais je ne ferai pas les 2000km qui nous séparent pour amener la tienne...


Le reste du récit (avant / après) :

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(avant et après)
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