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Cappadoce : Göreme, Avanos, Pasabagi et Kaymakli
© Les-ombres
Carnet de voyage

Cappadoce : Göreme, Avanos, Pasabagi et Kaymakli

Une semaine autour de Göreme. Ses cheminées de fée et ses montgolfières. Avanos, le Saruhan Caravanserail et la cérémonie de derviches tourneurs, le Musée de plein air de Göreme, le site de Pasabagli, la promenade en dromadaire autour des Red Valley et Rose Valley, et la cité souterraine de Kaymakli.

Créé le 15/08/2019 - Mis à jour le 23/11/2019 

Jeudi 8 Aout

5h20 Le soleil se lève. Je jette un coup d'oeil par la fenêtre de la capucine : ça a l'air joli. Alors je saute dans mes fringues et attrape l'appareil photo, pour gagner le bord de la falaise. Là, c'est waouh ! au premier plan, la Vallée des pigeons (ou des pigeonniers), avec effectivement quelques pigeons à 10m de moi en contrebas, et de belles cheminées de fée. Au second plan, les lumières de Göreme, dans la vallée. Et oui, voilà le premier feu de montgolfière qui s'allume. Je la vois prendre son envol, en même temps que le soleil se lève, avec les montagnes en fond. Le lever du soleil en lui-même n'est pas top, parce que l'astre tarde à émerger de derrière la barre de montagnes et du coup, il est déjà haut lorsqu'il éclaire la vallée. Mais voir toutes ces montgolfières monter progressivement, c'est top. J'en ai compté plus de 50. Environ une heure plus tard, elles viennent se poser pas loin de nous. D'ailleurs notre espace se trouve bientôt envahi par une tonne de véhicules avec remorque et par des taxis et des dolmus qui viennent récupérer les passagers. On voit donc les montgolfières évoluer à quelques mètres de nous, et franchement, c'est flippant. Rien à voir avec les règles de sécurité draconnières (ça existe ?) qu'on a au Mondial de ballons de Chamblay. Ici, c'est Turquie No Problem. Elles se touchent (se percutent ?), évoluent au ras du sol et des cheminées...

7h20 La foule a quitté la place. Le ronflement incessant des montgolfières s'est tu. Eliott et Karine peuvent se rendormir (ils regardaient depuis leur 'chambre'), Kyra et Oriana peuvent mieux dormir. Dehors, il ne reste plus qu'un van et un cc (français). Moi je vais faire un petit tour, pour admirer depuis les hauteurs les Vallée Blanche et Vallée des Pigeons.

9h30 Je réveille celle qui dort encore. Grave erreur, mais bon, c'est fait, c'est fait. Déjeuner et planning de la journée : grosses courses au Migros MM (ça monte jusqu'à 5M) de Nevséhir puis 2 options : rando de Uchisar à Göreme après avoir monté les 230 marches du Kale, ou visite d'Avanos et cérémonie de derviches tourneurs à 18h. C'est l'option 2 qui gagne, au nombre de marches je crois.

Mais avant de partir, un petit coucou au camping-car français : il s'agit de la famille déjà croisé à Pamucak !

Après les courses, on se pose donc sur un immense parking à Avanos, juste avant le pont qui mène à la vieille ville. Problème, une fois le repas fini, il est 16h30 (on a définitivement abandonné tout concept d'horaires pour les repas). Ça ne nous laisse pas le temps de visiter la ville et d'aller au caravansérail pour la cérémonie, à 6km de là. Puisque qu'on est ici, on se balade dans la vieille ville, coup de cœur du Routard et on passera juste au caravansérail pour prendre des infos. Promenade agréable à travers les ruelles en pente et sinueuses, puis en longeant le fleuve rouge (qui ne l'est pas), le plus long fleuve de Turquie (1150 km).

On se laisse tenter par une glace turque, et on a à nouveau droit à quelques tours de passe-passe avec les cornets, mais rien à voir avec le show de Pamukkale. Là-bas, c'était le Tom Cruise de la préparation des glaces (pour les lecteurs qui ne seraient pas de ma génération, se référer à 'Cocktail'). Ambiance détente. Par contre, le Routard parlait de maisons semi-troglodytes... Bon, on n'est pas rentré chez les gens, mais ça ressemble plutôt à des maisons quart-troglodytes, voire même huitième-troglodytes. Pas plus. Des maisons à flanc de colline quoi.

A 19h30, nous sommes au Saruhan Caravansérail. Bon, déjà, il est magnifique (visite 5TL, mais forcément inclus lorsqu'on vient au spectacle). Construit au XIIIème siècle par un souverain seldjoukide, il est tombé progressivement en ruines et a été entièrement restauré depuis (je ne sais pas quand). Aux murs, on peut voir quelques photos des ruines et mesurer le travail remarquable de restauration. Franchement super. La nuit tombée, l'éclairage est magnifique, et de jour, sa construction carrée avec ses murs hauts fait qu'il y a presque toujours de l'ombre à l'intérieur. C'était pareil avec le précédent que nous avions visité. Moi j'adore. En plus, dans celui-ci il y a une légère odeur d'encens ou d'épice, et des sofas dans les alvéoles autour de la cour. Top. Et la partie couverte est aménagée pour la cérémonie des derviches tourneurs.

La bonne nouvelle, c'est que la séance de 21h aura lieu (c'est selon l'affluence. On dit merci au groupe d'italiens qui avait réservé). Du coup, on attend tranquillement dans notre cc, pendant que Karine prépare le repas pour plus tard. Un jeune couple de français vient frapper à la porte. On convient de les redéposer à Avanos après la cérémonie.

Nous voilà dans la salle, avec une scène carrée d'environ 20m2. Il y a des gradins sur trois des côtés. 5 ou 6 rangées donc à la louche 150 places. On est 30. Les italiens et 9 français. La cérémonie peut commencer. Ce qui est cool, c'est qu'ils nous avaient distribué un dépliant en français avec les explications concernant le rituel. Les 4 danseurs et leur maitre prennent place, ainsi que les 3 musiciens-chanteurs (flûte, genre de harpe et tam-tam).

Nous avons ensuite :

- l'éloge au prophète et à tous les prophètes, suivi d'un coup de tambour

- le prélude au roseau, le souffle de Dieu

- 3 marches rythmiques circulaires (j'avoue, je suis en train de paraphraser le fascicule)

- les 4 saluts (et donc danses)

- la récitation d'un verset du Coran par le maître

- la prière au Prophète.

Ce n'est pas un spectacle, c'est une cérémonie. Et même si ça reste un peu long pour un profane, à en donner le tournis, ça reste quand même une expérience mystique. A voir une fois. Ensuite, le maitre et un de ses disciples partent et on nous annonce que l'on peut prendre des photos. Nouvelle séance de tournicotis en musique, juste pour le show cette fois.

Ensuite, nous sommes invités à déguster un verre de serbet (en genre de thé à la cannelle) et à assister à un magnifique spectacle de son et lumière de 10 min. Toute l'histoire de la Cappadoce, d'Avanos et du caravansérail défile sur un mur. Juste en image et en musique. Pas besoin de mot, on comprend tout, c'est très très bien fait. Le Routard annonçait le prix de 70TL et disait de la cérémonie 'si votre budget vous le permet, cela vaut la peine, d'autant que c'est un des rares endroits en Turquie où l'on peut encore assister à ce genre de cérémonie' (à ma connaissance, il y a aussi Istanbul, Konya et Bursa). Maintenant, le tarif est de 155 TL (25€) par adulte, 1/2 prix pour les moins de 12 ans. Mais cela vaut toujours la peine. Pour le côté intimiste de la cérémonie, et pour le cadre où cela a lieu.

Nous ramenons ensuite le couple de français à Avanos. En 10 min, ils en sauront beaucoup plus sur nous que nous sur eux. Mais je sais qu'elle est ingénieure agronome, lui travaille pour une appli qui analyse les fréquentations des bibliothèques, et que pour l'instant, ils ont visité le nord et beaucoup aimé la capitale hittite. Je suggère à demi-mots qu'on dorme sur le parking d'Avanos, mais je n'ai pas dû être assez clair. C'est comme pour les maisons semi-troglodytes. Là, j'ai dû parler à quart-de-mots ou huitième-de-mots... Bref, je propose un autre lieu sensé être au calme, à 8 km de là, sauf qu'une fois sur place, de nuit, ça n'a pas l'air si évident : chemin en pente, gravier... Du coup, on continue jusqu'à Urgup, village à l'apparence animée et festive. On se gare sur un petit parking, on mange nos pâtes et des ersatz de knacckis, qui gonflent énormément, explosent toutes dans l'eau et prennent une couleur rose délavée pas très glop. En fait, on n’est pas vraiment bien là. Allez hop, 13 km dans l'autre sens mais ouf, on est quand même mieux sur le grand parking d'Avanos !

Vendredi 9 Aout

9h Un peu bruyant cette nuit, on aurait dit que des camions passaient pour faire des travaux. Pourtant, on avait pris soin de ne pas se mettre en bordure de la route comme les trois autres voitures, mais plutôt tout au fond. Je sors la tête dehors et je réalise avec stupéfaction qu'on est maintenant en plein milieu d'une grande rangée de camionnettes. Et en plus, on leur est perpendiculaire. Il est temps qu'on aille au camping de Göreme, ça devient vraiment n'importe quoi nos bivouacs (mais j'ajoute quand même ce point sur iOverlander, parce qu'en vrai, il n’est pas si mal).

9h30 Ahah, je suis sorti prendre une photo de notre camping-car garé dans le mauvais sens et un gardien m'est tombé dessus. Finalement, c'est 5 TL pour la nuit et la matinée, et j'ai tant bien que mal réussi à lui expliquer en allemand (n'en déplaise à celle qui m'avait collé un 5 au Bac) qu'on allait se mettre dans le bon sens, mais que pour l'instant la famille dormait (et que je n'allais pas faire deux fois de suite l'erreur de les réveiller)

13h 1h30 qu'on est posé au camping Kaya, à 2,5 km de Göreme, après avoir traversé la ville et monté une pente de ouf, pavée et glissante, avec un virage en épingle à cheveux. Des 3 campings, c'est le plus accessibles aux camping-car, mais surtout, c'est le top. A l'unanimité après consultation des avis du Routard, de iOverlander et de P4N. Et lorsque les voyageurs sur 4 roues ou plus sont unanimes, y'a pas photo. Vrai emplacement délimité, sanitaires propres et même pas à la turque, douches chaudes, petite piscine et mini-magasin avec un frigo rempli de bières fraiches. Ça va le faire. Prix affichés à la réception, puis négociés. 150 TL la nuit. Ça reste plus cher et techniquement moins bien qu'à Pamukkale, encore que les douches et sanitaires soient bien mieux, mais ici, c'est Göreme, Cappadoce, cheminées de fée et tutti quanti. Et puis l'ambiance détente et le calme, sur les hauteurs, c'est vraiment agréable.

On y retrouve les français rencontrés à Selime. On doit être 5 ou 6 familles, français, italiens et turques, pour une cinquantaine d'emplacements environ. Ça va, on ne va pas se marcher dessus.

Le frigo a redécouvert avec stupeur qu'il pouvait aussi marcher à l'électricité. Pour ça, faut quand même que je fasse mon Mc Giver et que je vire les languettes plastiques de merde d'un des adaptateurs que j'avais pensé à prendre, pour l'ajouter à notre rallonge électrique de camping-car. Pour ce qui est des adaptateurs électriques et de ceux des tuyaux d'eau, je suis équipé. Par contre, je n'arrive toujours pas à savoir si le truc qui se trouve près du pot d'échappement, c'est un filtre à particule ou pas. Père Noël, ajoute moi un stage de mécanique dans mes chaussettes, please.

Bon, j'écris, j'écris, mais pendant ce temps, Oriana est en train de défoncer notre sachet de graines de tournesol. Ici, c'est une institution aussi. Elles ne sont d’ailleurs pas comme chez nous, mais plus fines et plus allongées. Mais c'est bon quand même.

Samedi 10 Aout

Hier c'était journée vacances complètes. Transat, une petite partie de Quirkle et on a même eu du mal à se bouger pour aller jusqu'à la piscine. Le camping idéal pour la farniente, avec une belle vue sur la vallée de Meskendir et sur Göreme (à supposer qu'on accepte de se lever des transats pour regarder).

Ce matin, réveil à 6h15 au bruit léger du gaz dans une montgolfière. Il y a deux jours, on les avait au nord de Göreme, aujourd'hui, on est au sud, mais le vent a tourné et les voilà à nouveau au-dessus de nos têtes. Je pars en promenade voir où elles vont, et je m'arrête en chemin, à un ranch de dromadaire. C'est celui de çemal. Ça se prononce 'chémal'. Je trouve ça trop drôle que le propriétaire de camel s'appelle chémal. Bref, je me fais offrir le thé par un de ses guides, Alp, chamelier l'été, prof de sport le reste de l'année. Il a été tout surpris quand je lui ai demandé 'Ne kadar çai ?' (c'est combien le thé). 'It's free my friend'. De discussion en discussion, on commence à négocier le prix d'un tour en chameau. Ça me semble une bonne option pour parcourir une partie de la Red Valley, et on convient que je repasserai plus tard pour convenir d'une date et d'une heure.

Au retour au camping, Eliott émerge, puis Kyra. L'avantage d'être posés pour quelques jours, c'est qu'on peut squatter dehors sans réveiller tout le monde. Quand Oriana émerge à son tour, on apprend avec stupéfaction qu'elle s'est déjà levé une première fois pour voir les montgolfières, pendant que j'étais en ballade. La marmotte est sortie à l'aube, elle n'a pas eu peur de son ombre. C'est quoi la suite ? L'été sera agréable ? Sinon, on est bien parti pour faire une journée de vacances vacances comme hier. Avec juste deux lessives, une partie de palets (le truc genre pétanque) et peut-être trois courses à Ortahisar, si on veut survivre demain. Car demain, c'est Kurban Bayrami, c'est à dire l'Aïd el kebir, la fête du sacrifice du mouton, et tous les magasins risquent d'être fermés.

... Au final, je suis parti seul à pied faire les courses, soit 2 km dans un sens et fort logiquement, 2 km dans l'autre au retour. J'ai trouvé Ortahisar tout pourri, et son rocher tout pourri aussi. Sur ce coup-là, je ne suis pas du tout d'accord avec le Routard : ' ce charmant village est dominé par un impressionnant piton rocheux percé de cavités et d'habitations rupestres, qui lui vaut son nom de forteresse du Milieu'. Tolkien peut se retourner dans sa tombe. Un peu plus tard, je discutais avec Jacques, de la famille française rencontrée à Selime et quand je lui ai dit que je revenais du village, il m'a répondu : 'Ah, moi j'aime pas trop Ortahisar'. Ok, ce n’est donc pas moi qui déconne.

Dimanche 11 Aout

Levé pas trop tard pour le tour à dos de dromadaire. Alp passe nous chercher au camping, ce qui nous évite de faire 700m à pied et on déguste un thé sur place en attendant les dromadaires et une couple d'espagnols qui doivent partir avec nous. Promenade sympa plus pour l'expérience sur un camélidé que pour la vue, vu que l'on reste sur les crêtes et qu'on connait déjà le paysage. Arrive le moment de la pause photo, au bout de 30m. L'espagnole a bien dû passer 20 minutes à se faire prendre en photos sous tous les angles, avec sa robe-short mini et ses demi-santiags noires et blanches. A critiquer le guide (en espagnol mais Oriana était là pour tout nous répéter) parce qu'il ne prenait pas les photos comme elle voulait ('en vertical il devrait les prendre. Oh là là, il n'est même pas en mode portrait'...) Le point culminant de l'attraction, ce n'est même pas quand elle a demandé s'il pouvait la prendre en train de 'kiss. kiss camel. Ok ?', mais quand elle s'est mise debout dessus. Genre le spectacle équestre artistique. Un vrai cirque.

L'après-midi, nous sommes allés au Musée plein air de Göreme, à pied, vu que c'est à genre 1,5 km et qu'il y a la big route en pente pas faite pour le camping-car. Celle-là, quand j'ai raconté à un français habitué du camping qu'on l'avait prise en venant, il s'est marré et a dit 'ah, ça doit bien faire 15 ans que je l'ai pas prise. Ça remonte à la 1ère fois que je suis venu en fait'. Musée de Göreme donc, payant (54 TL), un peu de monde malgré que ce soit en fin d'aprèm et plein d'églises rupestres, d'époques et donc de types différents. C'est assez petit comme espace, elles sont toutes concentrées au même endroit. On se demande bien ce qu'ils pouvaient bien leur passer par la tête, pour construire toutes ces églises au même endroit. Mais quand même, beau boulot. A part ça, ça ne vaut le coup que si tu es fan d'églises creusées dans la roche. Comme les collectionneurs. Voir celle avec St Georges et le dragon, celle avec des croix rouges, celle avec St Bidule à poils qu'on le croirait hermaphrodite (ou intersexe ?), mais en fait non, c'est juste la manière de dessiner les mecs musclés de l'époque, etc... Sinon, autant en voir quelques-unes à gauche à droite, il y en a un peu partout, en accès libre.

Retour au camping. A la sortie du musée, c'est l'émotion collective : un grand bus est resté coincé dans le virage de la route de la mort. Son cul est posé au sol, les roues arrières dans le vide. Ca n'empêche pas la circulation de continuer, pour les dolmus et voitures, ça n'ajoute qu'un peu plus de bordel. Turkey no problem !

Le camping quant à lui se remplit un petit peu, principalement par des turcs venus profiter de leurs quatre jours fériés.

Lundi 12 Aout

Deux soirs de tempête avec beaucoup de vent. Deux matins sans montgolfière. Moi je suis quand même ready à 7h pour une marche en solo. Vallée de Meskendir (Güllüdere II pour être précis), du sud au nord, avec un petit aperçu de Rose Valley puis retour sur Göreme en coupant par les crêtes et finir, parce qu'il faut bien rentrer, par 2 km le long de la route qui passe par le musée et le passage de la mort.

C'était juste magnifique.

Faudra qu'on le refasse en famille, parce que ça pourrait bien être la plus belle promenade que j'ai faite de ma vie. Encadré de parts et d'autres par les falaises, un panorama superbe, un petit chemin très tranquille dans la gorge, verdoyante, quelques tunnels d'une vingtaine de mètres, des maisons troglodytes en veux-tu en-voilà (si un jour je découvre que troglodyte s'écrit avec un 'i', je suis mal), des églises rupestres (mais je n'ai fait la grimpette que pour une seule) et surtout l'impression d'être seul au monde.

Retour à l'heure du réveil des plus trainard(e)s puis courses à Nevsehir au Migros (le seul rencontré pour l'instant sans alcool. Même pas une bière...), descendage vite fait d'une Carte d'Or 3 parfums avant que ça fonde et nous voilà à Pasabagli, au nord de Göreme. Là, on n'a pas encore coupé le moteur que deux russes, Helen et Helen, nous supplient de les laisser monter visiter le camping-car. Puis on peut attaquer la visite. Quelques boutiques à l'entrée, puis le site, gratuit, plus ou moins aménagé, des chemins de graviers permettent de voir à peu près toutes les cheminées de fée. Et il y en a beaucoup, et elles sont très belles. Court, pas de petit trail ou circuit à faire, mais c'est encore un lieu à ne pas rater. A noter, tout de suite à droite de l'entrée, une maison avec un premier étage à quoi ? 10 mètres ? L'accès se fait par un escalier, presque vertical au début, puis complètement vertical ensuite, un conduit avec juste des creux pour y glisser mains et pieds et monter, en s'appuyant le dos comme doit le faire le Père Noël dans les cheminées. On y est monté avec Oriana, mais on a laissé l'ascension du 2ème étage, du même style à de plus Audacieux que nous. Déjà, on avait fait l'attraction tous les visiteurs restés en bas.

La nuit est tombée, on retourne au camping et le cc nous fait un nouveau petit caprice : j'allume l'éclaire extérieur et tout disjoncte. Non, pas tout, ça serait trop simple. Juste tout l'éclairage, sensé pourtant être réparti sur 4 fusibles différents. La pompe pour l'eau marche. Le frigo aussi. Bref, après 15 minutes à essayer 100 000 combinaisons de fils, je sors notre lampe autonome (heureusement, elle était chargée, car elle ne fonctionne qu'une fois sa batterie chargée, le truc vraiment ballot, branchée elle se contente de charger. Note perso pour le prochain voyage : penser aussi à prendre la grosse baladeuse).

Mardi 13 Aout

Les magasins de souvenirs de Pasabagi ouvrent vers 8h. C'est le truc à savoir si comme moi vous avez une fille ainée qui oublie son téléphone dans une cabine d'essayage la veille au soir. Du coup, taxi tôt du camping au site. Les 8 kms les plus cher du monde : 8€. Mais je n’étais même pas dans l'état d'esprit de négocier. Une fois sur place, le vendeur m'aperçoit et me dit 'ah, vous venez pour le téléphone vous !' Ouf, pas perdu !

Ensuite, je prends l'option je rentre à pied. En théorie, 6,7 km à travers les vallées. Avec Maps.me, je me prépare un bel itinéraire qui me fait passer par la Vallée des Moines, puis la Red Valley et la Rose Valley, avant de terminer par un bout de Güllüdere. Ça c'est la théorie. Dans la pratique, malgré maps.me, je rate le 1er embranchement, j'ai la flemme de faire demi-tour, je pousse jusqu'à Cavusin, charmant village avec 4 magasins de souvenirs plus sympas qu'ailleurs et 3 pensions. Ensuite, j'ai longtemps hésité à faire le détour pour les Red et Rose Valley, pour voir les églises, mais je ne voulais pas arriver 1h après le petit déj, surtout que c'est moi qui suis sensé le préparer. Alors je prends au plus court, soit pour l'essentiel le chemin que j'avais pris la veille, mais dans l'autre sens. Et là, ça monte là où ça descendait. Et autant je n’avais pas trouvé les descentes trop raides, autant les montées, c'est pas la même histoire. D'ailleurs, maps.me annonçait 2h pour le retour là où il annonçait 1h dans l'autre sens. J'arrive à 10h, les autres se lève tout juste. Ok, je prépare le petit déj'.

Re-journée repos au camp de base. Parties de Coloretto, Saboteur, puis piscine et pour ma part petite bière du soir. 33° aujourd'hui, soit 5 de plus qu'hier et 5 de moins que demain. La chaleur nous rattrape même si ce n’est pas sensé durer. Aucun vent, les montgolfières étaient de sortie ce matin mais ont fait du surplace au-dessus de Göreme.

On avait envisagé de reprendre la route demain, mais je crois qu'on a tous envie de finir le séjour ici, et ne pas faire d'étape 'visite' sur le retour entre ici et Istanbul (où on voudrait encore passer une journée)...

Mercredi 14 Aout

Pour ne pas avoir à subir les 38° annoncés aujourd'hui, on décide d'aller explorer une cité souterraine. Finalement, ça ne sera pas une petite comme envisagée au départ, mais la plus grande, Kaymakli. Seulement 4 niveaux visitables, alors que Derinkuyu en avait 8, mais quelle découverte ! On avait adoré Derinkuyu, on a préféré Kaymakli. Un vrai gruyère. Ça part dans tous sens et très rapidement, on ne sait plus à quel niveau on est. On y est entré un peu après 16h et c'est le gardien qui a dû nous en chasser, un peu après 19h ! Il a même été nécessaire de fixer des limites, du genre 'interdit d'avancer dans des conduits non éclairés où il faut ramper'. Les enfants (y compris la grande de 16 ans) étaient dingues.

Retour au camping pour une probable dernière nuit... Ah, on est envahi par les russes. Une bonne dizaine de familles en 4X4, probablement un club. Certains ont des tentes de toit, d'autres sont en tente. C'est bruyant les russes !



Le reste du récit (avant / après) :

Carnets de voyage
(avant et après)
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