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El Salvador
© Les-ombres
Carnet de voyage

El Salvador

Quelques jours au Salvador, avec l'ascension du volcan Santa Ana dans le Cerro Verde et le festival du café.

Créé le 05/03/2016 - Mis à jour le 13/12/2019 

Mercredi 24 (suite)

13h 104526km au compteur, et nous voilà à la frontière avec El Salvador. Les changeurs ambulants m'assurent qu'il n'y a plus rien à payer en quetzal, que je peux les changer pour des dollars. Je préfère voir les différentes démarches à faire :

- tampons de sortie sur les passeports

- pour la voiture :

- retirer l'autocollant du parebrise. Checked

- photocopie de la carte grise. Checked

- photocopie du permis français et internationnal. Checked

- photocopie du passeport du conducteur. Checked.

- photocopie du papier de l'importation temporaire. Flûte, celle-là, on me l'avait encore jamais demandée. Direction la casa de copias. 1Q la feuille. J'aurais eu l'air con si j'avais déjà échangé mes quetzals !

Le douanier nous rend la photocopie d'importation tamponnée et vérifie le VIN du cc. Et c'est bon. Je change donc mes quetzals en dollar. 1450Q. A 8,9Q pour un dollar, calculatrice à l'appui, le changeur me sort le nombre magique de 12905, soit 129$ m'annonce-t-il. Humm... Tu peux me remontrer le calcul ? 1450 x 8,9 = 12905. Euh, tu as bien fait 'x', tu me remontres ? 1450 x 8,9. C'est pas plutôt une division qu'il faudrait faire ? Un autre changeur s'en mèle : 'le monsieur pense que tu t'es trompé, regarde sur ma calculette' Hop hop hop, il arrive à 146$. Je lui demande de refaire le calcul : 1450/9,9 = 146,45. Ok, cette fois, c'est bien une division. Mais le change annoncé est à 8,9... Il refait l'opération sous mes yeux 1450/8,9 = 157. Ok, ça me va... Bien sur, en refaisant le calcul, vous trouverez le résultat de 162,92 et là, j'ai pas vu comment il avait fait le tour de passe-passe ! Prochaine fois, je sors ma calculette !

Il est 13h30. Côté El Salvador maintenant ! On doit présenter la photocopie d'importation du Guatemala. En plus des photocopies habituelles, il faut à nouveau la photocopier. Puis il faut attendre, dans un bureau puis un autre. On sait pas bien quoi. Puis vérification du VIN, de la plaque d'immatriculation, de la couleur du véhicule, quel est le nombre de cylindres... On me conseille une fois de plus de photocopier la feuille d'importation pour la sortie du pays. Maintenant, on peut aller voir pour les passeports. Ici, les douaniers sont juste au bord de la route, devant une table exposée aux quatres vents. C'est bon, on peut passer ! 'Eh, mais on a même pas eu nos tampons !' 'Non, j'ai pas de tampon, mais vous n'en avez pas besoin, El Salvador fait partie du C4. Si vous voulez, vous pourrez en demander un en quittant le pays !'

15h On peut rouler. Sauf que bien sur, pendant toute cette attente, j'ai retrouvé 80 Q dans un coin de mon portefeuille. Il y a des changeurs de ce côté-ci aussi. C'est quoi le change ? 8 contre 1. Carrèment mieux, dommage que j'en avais oublié que 80. Alors, voyons ce que ça donne avec sa calculette. 6$40. Bin oui, le fameux 80x8=640. Lui, il doute de rien. Je lui répète : '8 Q per 1 $ ?' 'Yes'. 'y ochenta quetzales ?' '...yes, ten dollars'. On est d'accord, pas besoin de calculette. Juste avant de le quitter avec mes 10$, il me dit 'no americano ?' 'no, soy frances, no gringo'. Il se marre. Mais pour le coup, je ne vois pas comment un gringo ou n'importe qui d'autre aurait pû laisser passer une conversion de 8Q à 80Q !

On s'arrête un peu plus tard, pour manger des pupusas. La spécialité du pays, une sorte de galette taille pancake, farcie à plein de trucs. 50 cents la galette, c'est bon et ça cale. Et quand on dit à la cuisinière que c'est très bon, elle nous précise qu'elle sait que les étrangers sont souvent malades avec d'autres nourritures, alors qu'elle toujours fait très attention à ce que ça soit très hygiénique. Merci !

On roule un peu sur la Route des Fleurs, qui est sympa même si c'est pas la saison des fleurs et on s'arrête un peu après Concepcion de Ataco. Un super hôtel-restaurant, avec un super jardin, des jeux pour enfants... Pour 10$, on peut dormir sur le parking, au calme, avec les clés du spa et de la salle de gym, pour les douches et les toilettes. En plus, du resto, on capte le wifi... Franchement le bon plan (pour les suivants, il s'agit de l'Hotel Alicante Montana).

Pour les 3 plus grands, c'est soirée film sur l'ordi. Oriana s'est découvert une passion pour les romances. Ce soir, c'est '6 jours 7 nuits'. Bon, ça passe parce qu'il y a Harrisson Ford, mais entre Karine et Oriana, je suis mal barré. L'autre jour, c'était 'Les âmes vagabondes'. Sur fond de S-F, ça va, j'adhère aussi.

Jeudi 25

Il a soufflé un vent terrible toute la nuit. Ce matin, 7h, je vais prendre un café au resto. Sympa, il est offert ! Et la bande passante est fulgurante. Moment idéal pour mettre en ligne le récit du Guatemala, des photos, und so weiter...

9h Le reste de la famille me rejoint petit à petit et on prend le petit déj ici, à la terrasse. Avec nos polaires parce que le vent est toujours terrible. Puis, avec Karine, on se fait mal au crane en cherchant comment passer le Darien. A priori, ce sera Colon-Carthagène. C'est ce que tout le monde fait, même s'il y a aussi des possibilité Costa-Rica / Equateur. Mais quelle compagnie ? Comment les contacter ? Une seule certitude, c'est que le cc prendre un cargo et nous l'avion. On arrive un an trop tard pour le faire. Pendant quelques mois, il y en a eu un, qui permettait de faire la jonction en restant dans le même bateau que son véhicule. De quoi gagner une semaine et économiser beaucoup de sueur. Mais bon, là, il est bloqué pour raison financière et tracasseries administratives... Il y en a aussi qui ont tenté la traversée par voie terrestre, mais ils figurent parmi les légendes, entre Indiana Jones et Magellan...

Finalement, on profite du cadre agréable, de la bonne connection et de l'aire de jeu pour se faire un après-midi récup d'infos sur la question.

La journée se termine comme elle a commencé : sous un vent d'enfer. Il y a un village pas loin qui s'appelle Apaneca; ça veut dire 'rivière des vents', en nahuatl...

Vendredi 26

Comme si on n'avait que ça à faire, je nous colle une petite étape dans ce petit pays : le Lago de Coatepeque et le volcan Cerro Verde. On quitte la nationale devant les panneaux 'Coatepeque 12 km, Cerro Verde 19 km'. Moins d'un km plus loin, nouvelles infos : 'Coatepeque 18 km, Cerro Verde 25 km'. Pour le coup, pas sûr que la calculette serve à quelque chose...

On ne descendra pas jusqu'aux rives du lac, mais vu d'en haut, c'est plutôt joli. On en profite pour manger des 'coras'. En tout cas, c'est ce qu'Oriana a compris. C'est des beignets farcis. A quoi ? 'oh, des trucs, pommes de terre, poireaux, que des légumes !' En tout cas, c'est pas mauvais. Et pour 3$, on en a 67 (ce qui lui restait). Un repas pour 5 personnes (avec un genre de coleslow en accompagnement) à 3$. Notre record.

Demi-tour pour le volcan. On arrive au parc Cerro Verde à 17h et il n'y a personne. On ne paye donc pas l'entrée (je suppose qu'ils se rattraperont demain) et on s'installe sur le parking, juste à côté d'un poteau avec prise électrique. Royal ! Mini ballade et vu magnifique sur un volcan, en même temps que se couche le soleil. Ici aussi, il y a un vent d'enfer. Ca secoue même le cc. Nous voilà tous seuls, en haut d'une montagne, avec un tel qui indique 'n° d'urgence uniquement', sous un vent d'enfer, dans un pays qui s'appelle El Salvador. Des fois, tu te dis que tu vis des trucs de dingue. Irréel. Heureusement, il y a un chien (la seule âme qui vive ici à par nous) qui passe devant le cc et... saute dans une poubelle fixée à un mètre du sol. Comme retour à la réalité, y'a pas plus simple ?

Une tonnelle de 5m x 10m vient de s'envoler. Heureusement que ça souffle pas dans notre sens.

Samedi 27

8h30 Tout le monde est levé. On part à la pèche aux infos avec Oriana. On peut faire une promenade de 45 min. Par contre, pour la grimpette de 4h vers le sommet du Santa Anna ou du Izalco, ça a l'air mort. C'est interdit aux moins de 12 ans. Bon, on s'en accommode en se disant que 4h de marche de montagne, ça aurait fait beaucoup pour Kyra. Mais on croise la police touristique. Il paraît que c'est eux qui parfois donne des dérogations pour les plus jeunes. On tente le coup. Et oui, c'est possible. Alors on avale quelques pupusas et de la yuka frite et nous voilà à 11h avec une trentaine d'autres personnes, majoritairement des locaux. Prêts à l'ascension. Il y a en théorie 1h50 de marche, 20 min sur place, et à nouveau 1h50 de marche. Le guide, puis la police touristique, nous préviennent qu'on aura pas le temps de chiotter. C'est chronométré pour que les gens puissent reprendre un bus pour repartir, à 15h30. Ceux qui ne monte pas assez vite pourront s'arrêter en route, ou n'auront pas de temps en haut. On commence donc par une descente en forêt puis le début de l'ascension du Santa Ana, le plus haut volcan de El Salvador. D'abord dans la forêt, puis dans la pierraille et les petits buissons, puis dans la caillasse pour finir en véritable escalade de rocher. Avec Kyra et Eliott, on est en fin de peloton. Je crois que Karine et Oriana ont abandonné en route... Les derniers 100 mètres se font sur une pente douce, mais balayée par un vent terrible. Je donne la main à Eliott et Kyra. A côté de nous, une adulte tombe, surprise par une rafale. Euh, quand j'écris tombe, c'est pas du précipice hein, elle a juste glissé un peu par terre quoi. Encore deux mètres et voilà, on peut voir l'intérieur du cratère. Maintenant, plus question de tomber. C'est magnifique. Il y a un petit lac au fond. L'eau est d'un bleu clair magnifique et de la fumée en remonte. Je porte les enfants au bord, chacun leur tour. Le reste du temps, ils restent assis, voire couchés, pour résister au vent. Juste au dessus de nos têtes, on voit les nuages qui passent la crête et se volatilisent. Le guide siffle l'heure du retour. What ? Karine et Oriana arrivent ! Vite, 5 minutes hors délai pour admirer le cratère, et on redescend ensemble, talonné par un des guide, qui ferme la marche. Trois personnes du groupe auront laché en route. Quelle erreur de n'accorder que 4 heures à l'escursion, et ne pas prévoir de temps de pause pour que cela soit accessible à tout public. C'est tellement beau, une fois en haut ! Le retour est plus facile que l'aller, mais tout aussi fatiguant, puisqu'il se termine par une montée, certes aménagée, mais ça grimpe quand même.

Une fois arrivés au parking, on trouve le lieu en pleine ébullition (j'aime bien le terme, pour un volcan) : demain, c'est fiesta ici. On a le choix entre reprendre la route rapidement, ou se garer un peu plus loin et être coincés toute la journée de demain, bloqués par les voitures des visiteurs. On opte pour rester : la journée a été bien éprouvante et demain, ça sera le 1er festival du café. Ce serait dommage de rater ça.

Dimanche 28

Quel changement quand on arrive sur le parking, vers 10h. Des stands partout, beaucoup de visiteurs, quelques étrangers, mais surtout des locaux. La TV est là aussi. C'est un grand évènement. On discute un peu avec l'organisatrice, qui nous avait envoyé sa fille en éclaireur, pour qu'elle puisse parler un peu français. Elle nous conseille le stand où manger. Il s'agit d'une école de cuisine. Visiblement, le chef est assez connu, car tout le monde se fait prendre en photo avec lui. Ca n'empèche que quand on y mangera en fin de journée, il rallumera son barbec avec une assiette en polystyrène. Merci pour le cancer ! Pour le reste, sa cuisine était effectivement très bonne, avec une sauce à base de café évidemment. L'organisatrice nous propose aussi de zapper la queue pour le stand de dégustation de café, mais on décline. Pour l'instant, on va plutôt goûter cette liqueur de fleur de feu et la crème de fleur de feu au café. C'est comme du 'bélaisse' nous explique le monsieur (je traduis pour ceux qui ne sont pas familier avec les différents alcools : Bailey's). Avant d'avoir déjeuné, ça promet. Du coup, on fait la queue pour le café. Par défaut, ils servent à tout le monde des cappucinos. Le gars me demande si je veux autre chose, vu qu'il vient d'en servir un à Karine et un à Oriana. Je peux avoir un expresso. Excellent. Je suis pourtant le seul à prendre autre chose qu'un cappucino. Les salvadoriens n'ont pas l'habitude de boire du café. Vaguement de l'americano, mais globalement, ils boivent du chocolat. C'est d'ailleurs l'objectif de ce festival : faire découvrir aux locaux les produits du café et le goùt du café, car bien que producteurs et exportateurs importants et reconnus, ils n'en consomment pas eux-même. On poursuit ensuite par quelque chose de plus consistant : pupusas. Et on s'installe pour regarder les danses folkloriques et écouter les différents groupes. Régulièrement, l'animateur fait la promo d'un stand ou un petit jeu, quand il ne laisse pas la vedette à une vieille grand-mère toute fière de chanter une chanson populaire. Il l'ont franchement très bien choisi. Toutes ses questions portent sur le café et sur les richesses du pays. Les parcs nationaux, la musique... 'Vous pensez que vous n'avez pas de culture ? Erreur ! Tout le monde a de la culture. Tout ce que l'homme et la femme font, c'est de la culture. Même l'agriculture, c'est de la culture. Vous n'avez pas besoin d'être savant pour partager ce que vous savez avec les autres.' Le festival est organisé par l'office du tourisme. L'animateur est super. Et c'est comme ça qu'un petit pays va voir son tourisme exploser en quelques années... La journée se passe donc tranquillement le cul sur une chaise, entre grignotage, danse et musique. Le dernier groupe est particulièrement bien. Ce que j'appelle la musique des Andes, bien qu'ici, elle soit jouée du Chiapas au nord de El Salvador. Nombreuses flutes (dont une flute de pan de deux mètres de long) et un papy en costume traditionnel déchainé à la guitare électro-acoustique. Magnifique cocktail ! Après le concert, pendant qu'ils remballent leurs affaires, on va les féliciter et ils en sont tout émus.

Il est 17h. Plutôt que de prendre la route maintenant et de galèrer autour de la capitale à la tombée de la nuit, on opte pour rester ici une nuit de plus.

Lundi 29

Avant de partir, on crée notre première géocache, dans le parc de Cerro Verde. Il n'y a plus qu'à avoir internet pour l'activer...

On reprend la route. Conduite très sportive dans la capitale, San Salvador, en particulier les bus, qui font vraiment n'importe quoi. A plusieurs reprises, sur le trajet, on voit des panneaux indiquant que la France a contribué à une aide : aménagement de l'eau courante etc... Mais le truc qui marquera la journée, c'est un village où les gens ne vendaient pas des fruits sur le bord de la route, mais des perruches et des iguanes. J'apprendrais plus tard en lisant un truc sur le Nicaragua que les iguanes (vendus vivants) sont destinés à être bouffés.

On s'arrête à 1h de la frontière, sur une station essence.

Mardi 1er Mars

On arrive à la frontière avec le Honduras à 12h45... Nouveau pays, nouveau récit...


Le reste du récit (avant / après) :

Carnets de voyage
(avant et après)
Les étapes du road trip
Salvador
-> infos détaillées sur le pays <-
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