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Escapade en Macédoine : Île de Golem Grad
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Carnet de voyage

Escapade en Macédoine : Île de Golem Grad

Départ du lac Ohrid côté albanais vers le lac Prespa en Macédoine, pour une excursion sur l'île Golem Grad à la recherche des serpents.

Créé le 08/08/2018 - Mis à jour le 12/12/2019 

Lundi 06 Aout

Ce matin, je suis tombé sur un article sur le net concernant Golem Grad. Une île sur le lac Prespa, qui sert de sanctuaire aux serpents et tortues. Eliott voulant de temps en temps être herpétologue (et rêvant de voir un serpent depuis le début de ces vacances), Kyra n'ayant pas encore vu ses tortues, Oriana étant toujours partante... Reste une personne à convaincre et j'ai mon joker : l'île est aussi réputée pour ses cormorans et surtout ses pélicans. Karine n'a jamais su résister à un pélican.

C'est parti pour la Macédoine. On avait plusieurs options de route, de 64 km à 85 km, et l'on prend la plus longue vers le sud, pour pouvoir contourner la montagne, soit en passant par Zvezdë et en remontant par le Parc National Prespa. Route magnifique, celle que Karine et moi attendions de l'Albanie (les enfants, eux, dorment) : des carrioles tirées par un cheval, des ânes sur le bas côté et certains qui paissent dans un pré, mais avec toujours leur attirail de bât - euh, peut-être que c'est justement l'attirail qui s'appelle le bât ? - sur le dos. Des troupeaux de moutons et de chèvres sur la route. Et, inédit, parfois la moitié de la route coupée, délimitée par de petits caillous, pour pouvoir y faire sécher herbes, fruits et fleurs !

On arrive à la frontière, peu avant Stenyé, vers 15h (soit 1h30 de route depuis Lin) et on la passe en 30 min, malgré un petit problème d'informatique. Le douanier macédonien est très souriant et nous souhaite un bon voyage. La question du compteur ? 127 716 km. Au passage, merci se dit 'Blagodaran' en macédonien (phonétiquement). Une demi-heure plus tard, on est au village de Stenyé (500 habitants) et on se renseigne au grand resto pour faire un tour vers l'île. Pas de bol, les deux barques qu'on vient de voir partir faisaient le dernier trajet. Le serveur est un peu pressé par ses nombreux clients, majoritairement hollandais, mais a priori, je peux repasser demain vers 9h pour l'excursion. Je demande pour dormir sur le parking en terre battue : no problem. On a donc toute l'après midi pour se baigner. Les touristes sont nombreux, sur les transats apparamment gratuits. De nombreux locaux aussi. Il y a un grand bar sur la plage, le Mystic, avec la musique à donf. La plage est sympa, avec du sable, mais l'eau est beaucoup moins claire que pour le lac d'Ohrid, et il y a de nombreuses grandes algues et le fond est vasouilleux. Mais c'est pas des caillous qui piquent (non, je ne reparlerai pas de grand-mère).

Vers 19h, les deux barques rentrent de Golem Grad. Au total, il y a 4 ou 5 barques de dispo. Chaque capitaine faisant 1 ou 2 trajets par jour. Les hollandais qui en reviennent sont enchantés. En plus, ils n'ont payé que 80€ au lieu de 120€... Bizarrement, à l'hôtel-resto - le Riva -, on me parlait de 50€, comme sur le site du Petit Futé (oui, normalement, je suis plutôt pro-routard, mais là, il ne brille pas par sa présence en Albanie). Je discute avec leur capitaine, qui parle plutôt allemand mais un de ses potes présent traduit de l'anglais. Pour demain matin, 5 personnes dont 3 enfants ? -hummm... 55€. - Ah... le resto disait 50€. - Ok, 50€. Serrage de mains et quelques mots en allemand qui lui font plaisir. Ouf, j'ai peut-être eu 5 au bac, mais je n'ai pas oublié le minimum vital.

Le soir tombe. Une polonaise (je crois), arrive avec son vélo et son petit chien et demande à dormir à côté de nous. Mauvaise aventure il y a quelques temps, elle cherche la présence d'autres voyageurs le temps d'apprivoiser un nouveau lieu. Elle, elle arrive d'Ohrid (la ville, côté Macédoine) : 8h de pédalage dans la montagne. Elle voulait nous jouer un peu de guitare, mais elle est trop claquée !

Mardi 07 Aout

Debout tout le monde, c'est l'heure de déjeuner et se préparer (7h30, gniark, gniark, gniark) !

9h Départ de la barque. On devrait pouvoir tenir à 10 dessus. A 5, c'est grand confort. L'île aux serpents est à 2 km du village macédonien le plus proche, mais il n'est accessible que par une piste de 8 km depuis Stenyé et, pour en avoir remonté une partie à pied hier, à peine large comme le cc. De là, pour ceux qui y dormiraient (il y a aussi un hôtel, l'hôtel Rot je crois), le tarif en bateau pour l'île est de 20€. L'île est encore plus près d'un village albanais, mais ils n'ont pas le droit de s'y rendre. Donc, de Stenyé, il doit y avoir entre 8 et 10 km en mer (j'aurais aimé mesurer la distance sur google maps, mais le clic droit de mon touchpad est mort et j'arrive par non plus a trouver un raccourci clavier qui marche pour le remplacer. Quelque chose ne tourne pas rond dans le clic droit de mon PC). Dans tous les cas, c'est 1h30 l'aller, avec les ralentissements pour prendre des photos. Paysage sublime, le parc naturel de la Galitchitsa est top. Dans les montagnes se cachent des ours et les derniers lynx des Balkans... Beaucoup de cormorans noirs aussi, et pleins de pélicans au rendez-vous, plus de nombreuses sternes lorsqu'on se rapproche de l'île. Quand je ne prends pas de photo, je bois une bière locale, qu'Alexander m'offre gentiment. Pour les femmes et les enfants, c'est ice tea peche (dommage pour Karine, qui fait semblant d'aimer). Petit tour de l'île en bateau, puis abordage. On prend notre temps pour la promenade sur l'île (1h30). Une église du 14ème siècle, une autre du 5ème et de nombreuses ruines romaines, y compris des thermes. Mais point de serpent. Où se cachent les 50 000 serpents sensés tomber des arbres et se faufiler entre nos pieds ? Bon point quand même, on croise des tortues (8 au total) et l'île est vraiment sympa. De retour au bateau, on cherche des serpents d'eau, plus nombreux en théorie. J'en vois un se jeter rapidement à l'eau à mon passage, et Karine et Eliott un autre un peu plus tard. Oriana et Kyra avait déjà vu le leur au lac d'Ohrid, donc on est bon. Retour à la base en 1h30, avec bière, ice tea et coups de soleil pour l'idiot qui n'a pas voulu se crèmer (+ mal de crâne due à la combo bière-soleil).

On retrouve Biliana qui a déplacé sa tente dans un petit coin et nettoyé la plage. Je lui apprends qu'une famille française a lancé un mouvement pour ça, et du coup, elle se prend en photo, bien décidée à contribuer à alimenter le hashtag. Bien sûr, sur le coup, je me souviens plus très bien du hashtag. #clean4park ? #park4clean ?

15h On repart dans l'autre sens, par la même route qu'on a beaucoup aimé. A la frontière, un douanien nous fait remarquer qu'on a pas d'autocollant du pays. On aurait aimé, mais il convient qu'il n'en a pas à me proposer. Au compteur, 127 124 (soit 8 petits kilomètres en Macédoine). La route est toujours aussi belle, avec ses paysans qui cueillent le maïs à la main, qui chargent leur âne de bottes de foin et ses jeunes tout fier de guider leur cheval debout sur la charette. On longe ensuite le lac Ohrid, où des pécheurs tendent le fruit de leur pêche à bout de bras, pour appâter l'automobiliste.

Karine a pris aussi le soleil sur le retour. Pour finir la journée tranquille, on joue la simplicité et on retourne à notre camping Erlin. Re-baignade, pendant qu'au bar, c'est grosse fiesta. Une famille fête un anniversaire. Ambiance fest noz pour les danses et plutôt moyen-orient pour la musique.



Le reste du récit (avant / après) :

Carnets de voyage
(avant et après)
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