En fait, la journée de lundi semble avoir commencé le dimanche.
Dimanche 28/06/2015, 8h
Réveil pas trop tard pour finir de préparer le cc. Achat de vaisselle en mélamine (oui, un dimanche, sinon ce serait trop easy) pour Karine, trous dans les cloisons pour moi, pose d'étagères à la place de la penderie, pose de rideaux pour les lits des enfants et pour séparer la cellule de la cabine. Pose du convertisseur pur sinus et toutes les petites mésaventures qui vont avec : flûte, c'est pas comme l'ancien cc, il n'y a pas de prise allume-cigare dans la cellule. En fait, j'ai confondu avec une 2ème prise TV. De toutes façons, sur la notice, il est indiqué que sur l'allume-cigare, ça ne couvre que 150W au lieu du 300-600W. Bon, je le branche sur la batterie alors...
Bricage de l'intérieur, remplissage soute (fauteuils, table camping...), faisage et bachage (film platique) des lits etc.
Bref, il est maintenant 4h30 du mat'.
Au passage, merci à tata/marraine pour la garde des enfants l'aprem, aux mamies/bonne maman pour les rideaux, au papy pour le renfort du coffrage des bouteilles de gaz et au mastic sur la mousticaire, au papinou pour les aller-retour des petites pièces manquantes... sinon, on partait à vide...
Ah, une boulette notable : la pose du rideau de séparation : zut, on avait oublié de considérer l'échelle pour monter dans la capucine. Avec le rideau, ça le fait plus. Tant pis, le rideau masquera au moins le cc des coups d'oeil indiscrets lors du transit et on verra sur place comment adapter.
Donc, il est 4h30. Petite sieste d'une heure et on se lève au moment où papy arrive pour garder les enfants. Nous, on part pour Anvers.
Mais d'abord, le plein (car évidemment, on était dans le rouge). Pas de bol, la seule pompe du coin accessible avec nos 3m de hauteur n'est pas 24/24... Après recherche et zonage, on se lance sur l'autoroute en croisant les doigts (inutile de préciser que ma jauge de stress est aussi dans le rouge clignotant). La chance est encore avec nous, on trouve tout de suite.
Sur la route, je somnole beaucoup, mais pas Karine qui conduit, donc tout roule.
Arrivée ver 11h dans l'immense port d'Anvers. On passe par un tunnel à 19€ qu'on aurait probablement pu éviter en prenant pas un autre chemin, on trouve grace au plan fourni par Seabridge le 'truck wash' et on fait la queue entre les camions. 1h30 d'attente, avec un routier polonais qui ne parle pas anglais et qui aimerait bien passer devant nous, mais à 20-30 mintutes par camion, on résiste !
Les deux petits gars qui nettoyent (25€) sont très sympas, ils nous font un travail très consciencieux spécial Canada et un justificatif pour être tranquille à l'inspection.
13h. On cherche le quai d'embarquement. On arrive devant le batiment qui semble correspondre à l'adresse ('PSA') et là, un grand hall, plein de 'guichets' avec des terminaux genre 'do it yourself' et un guichet 'Problem', avec des vrais gens derrière. c'est pour nous ça.
- Excusez-nous, pour embarquer notre cc, bla bla..
- oui, c'est ici. Remplissez ça.
Petite confusion entre 'Client' (sensé pas être nous mais j'y crois moyen) et 'Transporteur' (sensé être nous), mais de toutes façons le formulaire ne sert à rien vu qu'ils ont déjà toutes les infos sur leur ordi.
On reçoit un nouveau plan avec 'vous êtes ici allez la-bas' dessus.
Et nous voilà de nouveau devant un camion, lui-même devant un portail fermé de la zone d'embarquement et cerné par les grillages barbelés. Il doit être 13h30. Sur le mail, on avait jusqu'à 14h. Tout va bien donc, surtout que les horaires, vu d'ici, ça a l'air de ne servir qu'à faire flipper les abonnés à la dernière minute comme nous.
La grille s'ouvre... un mec sort en voiture et nous dit de le suivre, 500m derrière nous.
Nous voilà devant une nouvelle grille. Il nous demande de l'attendre ici 5min et repart en voiture (chercher les clés !). On entre et on se gare sur le parking, entre un autre cc et un tracteur.
Voilà le moment redouté, le cc qui doit être parfaitement propre dedans comme dehors. Le gars fait le tour (30s) et nous dit : 'ok, c'est bon. Fermez bien les rideaux pour éviter de tenter'.
Et... c'est tout ?
- voila le reçu, vous pouvez me laisser les clés.
Bin oui, c'est tout !
Il nous redépose 500m plus loin avec sa voiture électrique bien silencieuse. 'Y'a rien qui accélère aussi vite, mais elle a une autonomie de 75km'. Démo à l'appui, c'est vrai qu'elle envoie. 'Par contre, dès qu'on dépasse les 40km/h, le satellite transmet une alerte au central'. C'est pas drole comme jouet alors.
Il nous propose d'appeler un taxi pour la gare et on attend presque au milieu de nulle part, à l'entrée de la zone sécurisée de transit.
Un grand moment de 'ça y est, ça sent le début du périple'. Un lieu bizarre. Vide. Avec des grues qui empilent de gros containers, l'embouchure du bras de mer, le léger vent de mer et les premières chaleurs. Evidemment, comme des boulets, on avait pas pris l'appareil photo. Pas sur que le portable rende bien l'atmosphère... A nouveau l'attente. Au bout de 30min, le douanier sort de sa guérite pour nous prévenir qu'il relancait le taxi et nous fait cadeau de deux bouteilles d'eau fraîche. Le taxi finit par arriver et nous ballade probablement un peu, pendant qu'on s'endort à l'arrière.
16h. Petit encas au McDo en attendant notre train de 17h30. Karine peste parce qu'on ne trouve aucun livre en français et moi parce qu'ils n'ont pas ma marque de clopes (mais c'est pas grave, j'arrête bientôt...). Ah, chouette, des cuberdonques (quelqu'un a une autre proposition pour l'orthographe ?). Dommage, ils finiront écrasés et agglutinés à l'arrivée...
Finalement, c'est très simple la dépose d'un cc, mais ça ne coule pas de source, car on ne sait jamais si on est au bon endroit, et encore moins ce qu'on est sensé y faire.
Retour sur Paris en train. On dort et Karine en profite pour se coincer le dos.
20h30 De retour à la maison. Ca va les enfants ?