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© Les-ombres
Carnet de voyage

Belize

Le Zoo de Belmopan, le Lamanaï, et l'excellent accueil à Spanish Lockout dans la communauté mennonite.

Créé le 15/02/2016 - Mis à jour le 23/11/2019 

Mercredi 3

Après avoir quitté tardivement le camping (ça étonne quelqu'un ?), nous avons retiré quelques dollars US, plus pratique pour les frontières et avons pris le chemin du Belize.

Le passage mexicain s'est fait en deux secondes, le temps de taponner les passeports sans même sortir du cc. Nous avons été allégés d'environ 100€, probablement très bêtement, par ma faute : à la question 'avez-vous payé la taxe de tourisme ?', j'ai répondu non un peu rapidement, en pensant qu'il s'agissait d'un truc qu'on avait raté, une baraque juste avant la barrière de douane. En fait, il s'agissait plus vraisemblablement d'une taxe que nous avions payé deux mois plus tôt en entrant au Mexique. Raaah, maudit empressement...

Nous voilà côté Belize. Km 103072 au compteur. On remplit les fiches pour les passeports, et, au même endroit pour le cc (toujours un peu difficile car la carte grise est en français et ça les embête). La nana qui s'occupe des véhicule vient inspecter le cc. Kyra pleure parce qu'elle a peur qu'elle prenne nos légumes, viande et fromages. Bien qu'elle ouvre tout les placards et le frigo, tout passe finalement... On fait demi-tour sur 500m pour la fumigation (ou fumisterie) et on y laisse surtout quelques dollars en échange de nos hypothétiques cafards dans la carlingue. Puis on repasse au check-point avec tous les papiers et go ! A non, 500m plus loin, il y a l'assurance, qu'on prend pour 7 jours (comme ça on est à l'aise - rassurée maman ? - et elle est pas chère du tout)

Ca nous a pris 2h, de 16h30 à 18h30. Il fait déjà quasi nuit, alors bien sur, on se prend notre 1er tope du Belize assez violemment. Faut dire que la signalétique n'est pas la même, c'est marqué 'Bump' sur les panneaux, alors on l'a pas vu venir !

On roule ensuite encore une heure, jusqu'à Orange Walk où on compte faire un tour en bateau dans le lamanai. Il n'est que 19h30 mais il fait déjà nuit noire. On est accueilli par les chiens qui montent la garde et par le boss, qui vient à ma rencontre avec sa lampe de poche, me prenant d'abord pour un mec qui vient lui chourer ses poissons ! Au final, accueil extrémement chaleureux. Il nous guide jusqu'à un endroit où se poser pour dormir, commence un peu à m'expliquer comment se passe la ballade, si on souhaite la faire, nous donnes son code wifi, me montre le coin 'hamacs' et me montre ses bateaux. Pour les serpents d'eau douce, ça sera demain, parce que là, ils dorment !

Jeudi 4

Encore une fois surpris, on a gagné une heure dans les fuseaux horaires.

9h45 On embarque dans un petit bateau rien que pour nous, avec Isidro, notre guide pour la journée. La balade sur la New River, jusqu'aux ruines dure environ une heure. Nous passons devant une petite île avec des singes araignée. Normalement, ils ne nagent pas. Comment ont-ils élus domicile ici ? Puis nous voyons les désormais classiques hérons, aigrettes, vautours. Nous ralentissons en passant devant une communauté ménnnite 'old school' et continuons notre chemin. On croise quelques pécheurs. Petite pause pour voir des chauves-souris. 'Mais où ?' 'Là, sur le tronc de l'arbre'. Je vois bien des taches plus sombres, mais ça ressemble plus à des noeuds ou à des grosses mygales. Je prends des photos en aveugle. Mais oui, il s'agit bien de chauves-souris. Un peu plus loin, deux bébés crocos. De temps à autre, on voit des espèces de cactus enroulés sur les grosses branches d'arbres, des snake cactus. Question parasites, les arbres doivent aussi faire face aux termites, qui y construisent d'énormes nids, comme des grosses ruches. Arrivés sur le site, nous partageons un excellent repas avec Isidro et c'est l'occasion de discuter un peu culture et langues. Ici, on parle avant tout le créole (dérivé de l'anglais cette fois) et l'anglais, on l'apprend à l'école. Autant au Mexique on n'avait vu personne d'origine africaine, ici, c'est il y a beaucoup d'africain et de métis, issus de l'esclavagisme pratiqué par les premières colonies britanniques.

On commence la visite des ruines par... un combat de singes hurleurs. Combat verbal uniquement : c'est à celui qui gueulera le plus fort. Une guerre de territoire. Quand aux ruines, elles sont simples, mais très bien conservées/restaurées. 4 pyramides à quelques minutes les unes des autres, le reste d'un palais royal et un tout petit terrain de pelote.

Isidro me propose aussi de voir une tarentule, mais étant avec Eliott et sa phobie des araignées, je décline. On se marre bien avec Isidro. Quand on lui demande ce que c'est que ce hurlement, il répond 'T-Rex' ! Puis il imite le bruit du jaguar. Un singe hurleur lui répond et il nous explique que c'est un jaguar cette fois. Karine lui dit qu'elle pense que c'est plutôt d'autres guides qui s'amusent entre eux. Il nous parle du Zoo du Bélize, où on peut, pour 5$, entrer dans la cage d'un jaguar. Je lui dis que je suis ok pour payer les 5$... pour offrir cette formidable expérience à Karine. Ca, ça l'éclate bien !

Une fois rentrés, nous décidons de passer une seconde nuit ici. Petite sieste dans les hamacs, puis devoirs de français. En soirée, les enfants pourront nourrir les petits poissons, qui eux-mêmes nourriront les serpents d'eau qu'on observe parmi eux, ou serviront d'appat pour des poissons plus gros.

Vendredi 5

On quitte les lieux. C'était vraiment très chouette et l'accueil a été exceptionnel. Errol, le boss, a monté sa boite il y a quelques années quand celle de son voisin où il bossait a fermée. Depuis le voisin a rouvert mais lui a gardé la sienne. Lamanai Ecotours, une adresse à retenir (18.023560, -88.553420 détails sur ioverlander). Le terrain est encore en travaux, petit à petit, il aggrandit, avec en projet de faire des cabanas, une aire de jeux...

Sur la route, on croise un panneau 'Traversée de tapir', on guette...

Sur la route, on vient de croiser la prison centrale de Bélize. A la cool. Quelques baraquements sur un espace de la taille d'un terrain de foot, un grand grillage tout autour, sans barbelé ni mirador. Les prisonniers, en combi orange peuvent déambuler où ils veulent, y compris se cacher entre une baraque et le grillage pour faire pipi, à l'abri des regards des gardes (mais pas des voyageurs qui passent en cc).

Pour l'instant, le Bélize nous fait une excellente impression, y compris et surtout pour Karine et Kyra qui ne voulaient pas quitter le Mexique. Plus propre, herbe tondue, belles maisons et grands sourires.

J'ai oublié de signaler qu'on doit maintenant se passer de Tomtom jusqu'au Pérou. On a pas les cartes d'amérique centrale pour lui. On a toujours la tablette et Here en cas de besoin. Et pour le Bélize, on est tranquille, à la douane, on a eu une carte et le Bélize n'a que deux routes nationales. Faudra juste qu'on prenne le bon embranchement à la capitale, qui, sauf erreur, compte 20 000 âmes, soit autant qu'à Vaires sur Marne !

Nous voilà maintenant au Zoo, qui a été construit en 83 par une femme qui venait faire un reportage documentaire. Plus qu'un zoo, il s'agit en fait d'un refuge, pour les animaux sauvages blessés, orphelins, dangeureux et qui pose problème à la population ou issus d'une saisie chez un particulier. Au total, c'est environ 200 animaux du Bélize qui vivent une retraite paisible dans les grands espaces du zoo : kinkajou, tapir (les enfants on pu caresser l'animal symbole du Bélize), toucan (l'autre animal symbole du Bélize !), des rapaces (harpie), des hibous (et une chouette pygmée trop mignonne), pécari, agouti, coati, paca, margay, ocelot, puma, jaguaru et des jaguars. Avec notamment Lucky Boy, le jaguar noir. La propriétaire du zoo passait lui donner à manger quand on était là. Impressionnant : il vient quand elle l'appelle, donne la patte, 'fait le beau' en s'appuyant sur le grillage et elle peut lui donner à manger à la main directement dans sa gueule. Recueilli en 2012 ou 2013, famélique, ce chanceux a retrouvé la pèche et grace au programme de réhabilitation est suffisamment habitué aux humains pour se plaire au zoo. Tous les animaux nous racontent leur petite histoire, sur des panneaux, en général accompagnés de conseils de bon comportement pour les humains. C'est aussi l'occasion de lutter contre certaines croyances locales, comme le fait de chasser les pélicans car ils volent le poisson des pécheurs ou encore qu'il faut tuer les harpies car elles volent les bébés humains...

Nous avons aussi vu un groupe de singes hurleurs, avec un tout petit bébé déjà fort agile, et, comme à chaque fois, moi j'ai été impressionné par les singes araignées. Au sol, ils marchent debout, comme les humains.

Nous avons terminé la ballade par le Scarlet Macao, le classique perroquet rouge. Classique dans notre imagerie mais assez rare en fait, je crois. C'est lui qui est venu à nous, en 'descaladant' son grillage, avec le bec et les serres. Bref, un petit zoo refuge, mais on y a quand même passé 4h30. C'est encore un lieu à ne pas rater au Bélize. Et devinez qui je vois parmi les 20 principaux donateurs, entre les banques et sociétés de téléphone ? Los amigos, le resto du coin... C'est vrai, mais ce n'est pas lui que je voulais citer. C'est le grand, le fantastique, l'illustre... Harrisson Ford ! Il est décidément trop cool ce mec !

Il est temps de trouver un coin pour dormir et ce sera chez Cabo's, un hôtel-resto-station essence à Belmopan.

Samedi 6

Nous venons de dépasser le panneau 'Welcome - Willkommen' de la communauté ménonnite, de Spanish Lockout. On a fait de petites courses au Farmer Trading Center et on se fait indiquer le chemin pour la maison d'Otto qui nous avait invité. Rapidement, l'asphalte laisse la place à une route de terre. Nous voilà devant une superbe maison en haut d'une colline. Tout autour, c'est champs et pâturages, avec des vaches normandes et d'autres, des brahmas (où va le 'h' ?), que certains appellent zébu...

A peine arrivés qu'il nous propose d'aller voir ses poussins nés de peu. Karine reste avec Kyra et fait un gâteau, tandis que le reste de la troupe l'accompagne. Cette nuit, il avait du se rendre d'urgence au hangar à cause d'un court-circuit et début d'incendit sur ses couveuses-radiateurs qui marchent au gaz. Tout aurait pu sauter, mais détecté immédiatement, il n'y a eu aucun dégat. Si j'ai bien compté, il y a 2000 poussins. D'ici peu, il faudra séparer les gros des petits, et partager l'hangar en deux : les gouinfres d'un côté et ceux qui se laissent piquer leur gamelle de l'autre. On repasse par la guérite de désinfection, on laisse les bottes au vestiaire et on rentre... pour repartir aussitôt, lui, son fils ainé (en fait, son 3ème mais les deux plus grands ont déjà fondé leur foyer, à quelques centaines de mètres de là), Oriana et moi. On parcourt des kms et des kms dans leur pick-up, à 60 mph sur des routes boueuses. Ouais, ça dérappe pas mal... Des champs partout. Toutes ces terres appartiennent à la communauté. Je n'ose pas imaginer le temps qu'il leur a fallu pour transformer cette jungle en champs d'haricots rouges. On finit la tournée des pluviomètres et on rentre. Pendant ce temps, Karine a discuté avec Annie, et Eliott et Kyra ont fait du snake (le skate) sur la terrasse avec Rodney, leur benjamin d'environ 14 ans. Et puis il nous ont invité au restaurant, extension de la fabrique de produits laitiers. Il paraît que les gens viennent de Belize City pour goùter leurs délicieuses glaces ! En rentrant, Rodney nous a aussi montré leur peau de jaguar au mur : il mangeait leurs vaches et c'est leur âne qui a finit par se le faire, non sans y laisser quelques cicatrices... Au fait, on a eu un mal de chien à comprendre que vache ne se disait pas cow, mais cattle (kättel ?). Le mot 'vache' en français les a d'ailleurs bien fait rire !

Aujourd'hui a aussi été l'occasion de mieux comprendre les langues qu'ils parlent. En fait, les enfants apprennent l'allemand, le haut allemand, qui est celui que l'on connait, à l'école. Tout le monde a aussi appris l'anglais, qui reste un peu plus scolaire que celui du reste du Bélize où la communauté créole est très présente et qui lui est à priori le broken up english. Entre eux, ils parlent le bas allemand, à priori assez proche du hollandais. Et les adultes se débrouillent en espagnol, car ils emploient à la ferme des travailleurs hispanophones, notamment des Guatemaltèques.

On en a aussi appris un peu plus sur leur organisation sociale. La communauté, d'environ 2000 personnes a ses propres lois. Trois représentants sont élus pour diriger sur une durée de 6 ans. Otto, notre hôte, est l'une de ces personnes. Ce travail lui prend 50% de son temps, le reste étant pour le travail à la ferme. Ca comprend les décisions de construction de nouvelles routes, la création du resto annexe à la coopérative laitière etc. Il y a aussi 3 autres personnes qui constituent un sénat et jouent le rôle de conseillers, ou d'intermédiaires avec les autres membres de la communauté, en cas de désaccord. Et il y a 5 coopératives, qui gèrent les aspects commerciaux, mais sous la direction des élus.

On a aussi parlé scolarité. Rodney était sur le cul d'apprendre que le collège d'Oriana comptait 600 élèves. Dans son école, il y a deux classes : une de 7 élèves et une de 13. Ca lui laisse de la place pour garer son quad dans la cour...

Dimanche 7

Hier, j'avais demandé si on pouvait aller à l'église avec eux aujourd'hui, alors nous voilà dans nos vétements du dimanche. On entre dans une des 7 églises de la communauté, une des 3 où on y parle et chante anglais et allemand. Les hommes s'installent à gauche, les femmes à droite. Il n'y a pas de prètre. Une personne a été choisie pour un an pour sélectionner les textes qui seront étudiés et déterminer qui fera quoi (ça comprend aussi le ménage de la paroisse). Après quelques chansons, les jeunes vont dans une autre salle, à l'école du dimanche, en deux groupes, selon l'âge, pour leur leçon. Les adultes restent... pour leur leçon aussi ! Après lecture d'un texte, la discussion est ouverte, pour que chacun donne son avis sur l'interprétation. Karine et moi noteront quand même qu'aucune femme n'a pris la parole, que ce soit pour la lecture du texte ou l'échange qui a suivi. Puis les jeunes reviennent. Une autre interprétation de texte, mais uniquement par le lecteur du jour, quelques chansons et c'est fini. Les gens restent quand même ensuite une bonne demie-heure dans l'église pour discuter avec leurs voisins de banc.

15h30 Otto et sa femme nous emmène, avec leur fils Rodney, voir leurs vaches. "Vach'" ! Rodney n'a pas oublié le mot ! Il y a plusieurs espèces, dont les brangus, un mixte entre les brahmas, un des 5 espèces de zébus d'amérique du sud - avec la bosse sur la nuque - et qui resiste très bien au climat, et les angus, réputées pour leur viande. Pour garder leur troupeau, des ânes, qui font fuir les jaguars avec leurs cris.

On s'arrête un moment dans un de leur pré, pour observer les ruines mayas. Plusieurs collines des environs sont des constructions mayas, encore enfouies sous la terre. On entre dans la jungle pour aller au coeur de l'ancien village. C'est l'occasion de croiser un singe araignée, mais surtout de se faire défoncer par les moustiques. Des nuées. Je dois bien avoir une vingtaine de piqûres sur le visage : derrière les oreilles, sur les paupières et même sur la lèvre !

Puis en rentre, après avoir vu la frontière avec le Guatemala et deux petits avions crashés dans un champ. Des trafiquants de drogue venus du Venezuela (d'après une bouteille de coca trouvée dans la carlingue).

Dire qu'il y a 50 ans, tout ça c'était la jungle, comme partout ailleurs dans le pays. De nombreux champs ont été défrichés il y a 15, 10, 5 ans. On peut certes d'interroger sur la déforestation, mais on est aussi impressionné par le travail accompli. La méthode ? A la main au départ. C'est comme ça qu'il a tranformé le terrain autour de sa maison, il y a 30 ans. Maintenant, c'est à coup de caterpillar : un engin de chaque côté du futur champ et une énorme chaîne entre les deux, pour coucher les arbres.

Je ne sais pas depuis quand la communauté est installée. Ceux sont des gens amenés à bouger régulièrement, en partie en raison de leur refus de la violence, et donc d'effectuer un service militaire. Partis d'Allemagne ou d'Hollande, beaucoup ont migré en Russie ou au Canada. De là, ils ont poursuivi au Mexique, puis au Bélize. La plupart conservent d'ailleurs la double nationnalité Canada-Bélize et retournent au Canada pour avoir des enfants. Le passeport canadien, c'est une garantie de pouvoir à nouveau bouger, si nécessaire...

19h30 On se dit au revoir, au cas où on ne se reverrait pas demain. 'That's a bad feeling', dira Rodney. Mais il n'est pas impossible qu'ils passent un jour nous voir en France. C'est une famille qui voyage. Il y a 15j, Otto était aux States pour l'achat d'un bulldozer. Ils sont déjà allés à Jerusalem. Il doit bientôt aller en Angleterre pour choisir un tracteur...

21h Argh, les toilettes sont pleines et apparemment, on s'est garé sur le tuyau de la fosse sceptique qu'Otto nous avait indiqué, dans la cour. On bouge le cc, mais impossible de retrouver ce foutu trou. Je vais pour sonner chez eux leur demander où il est mais leurs deux chiens montent maintenant la garde. Rodney m'avait prévenu, il y en a un qui mord. Vu que ça fait plus de 24h qu'on est là, je me croyais adopté. Que nenni ! De nuit, il me saute dessus et me plante ses crocs au dessus de la hanche... Procédure de repli d'urgence dans le cc... De retour en France, je pourrai toujours raconter que je me suis battu avec un jaguar... Par contre, on a toujours le problème des toilettes pleines. On déplace le cc à l'entrée de leur maison et on lance un SOS à coups de klaxon mais notre klaxon est poussif et ils n'entendent pas. On se regare à notre place et là, on repère le sésame vers la fosse sceptique. On monte une expédition : Karine, qui sait combien elle est redoutable pour en avoir déjà fait les frais, prend la raquette électrique anti-moustique et couvre mes arrières, pour contrer toute nouvelle aggression canine. L'opération est un succès. Petit bonheur simple de la vie, on va pouvoir faire pipi avant d'aller se coucher.

Lundi 8

On quitte la ferme où on a été si bien accueilli et où on a passé de merveilleux moments. Après quelques courses au FTC, on rejoint le Cayo Deaf education and farm Institute, une école pour enfants sourds gérés par la communauté. Karine est impressionnée par ce qu'ils font, avec si peu de moyens. Encore une fois, on est très bien accueilli.

Avant de partir, le frigo clignote rouge. Je change de bonbonne de gaz, mais il clignote toujours rouge. Après 30 min, je m'avoue vaincu. Du coup, on décide de retourner chez les Penner, d'où il sera plus facile de trouver un réparateur. Mais au final, alors qu'on est presque rendu, il se remet à marcher... On repart dans l'autre sens et on s'arrête à San Ignacio, au bord d'une rivière, après avoir passé un pont en bois pas très large. Ici, la population est chinoise et... rasta. Dans la superette chinoise où on discute un petit moment de notre voyage avec le gérant, on apprend que c'est aujourd'hui leur Nouvel An ! Devant moi, à la caisse, un rasta achète deux feuilles de tabac à rouler. A l'unité ! Ils nous préviennent, comme l'avaient fait les Penner avant eux : Guatemala = Danger ! Amusant, avant chaque frontière, il y a quelqu'un pour nous mettre en garde sur le pays suivant...


Le reste du récit (avant / après) :

Carnets de voyage
(avant et après)
Les étapes du road trip
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