Samedi 20 Aout
14h 121554 km au compteur au passage de la frontière. En 45 min, c'est réglé. Normalement, on devrait prendre une assurance, mais il n'y a rien sur place, alors on va s'en passer. La plupart des gens sont déjà assurés par Mercosur, mais nous, on en a pris une en Bolivie qui ne couvrait que les pays frontaliers. Au poste de frontière, on fait connaissance avec 4 backpackers : une française, Mathilde, partie il y a un an et qui a fait le Venezuela, son copain chilien, Marcel, et deux Uruguayens, Diego et Gabriel. Ils viennent de se faire déposer et n'ont pas le droit de traverser le nomansland à pied. On les embarque. Du coup, c'est très drôle de faire valider tous les passeports, car ça se fait depuis la voiture. Oriana et moi sortons quand même pour pouvoir discuter au guichet et on fait tamponner les 9 passeports ! On fait ensuite annuler l'importation de véhicule, on en fait une autre pour l'Uruguay et on repart... tous ensemble ! 250 km à 9 dans le cc, jusqu'à Colonia. Les Uruguayens offrent des pierres semi-précieuses en collier aux enfants. Marcel sort son nez de clown et... fait le clown. Les enfants sont morts de rire une bonne partie de la route. Mathilde offre une écoute 'française' à Kyra, qui raconte toutes nos aventures sans prendre le temps de respirer. Quand elle a fini d'expliquer toutes les chansons de Monmix, elle part sur son collier et sa meilleure ami Emma... Eliott lui parle en espagnol avec Marcel, qui lui répond 'je ne parler pas espagnol. Je comprends que le français' et quand Eliott repart sur du français, il lui sort invariablement 'no ablo frances, ablo espanol'... Pour exciter les enfants à l'arrière, il est au top ! Lors d'une pause, Mathilde sort un pot de Nutella d'un kg ! Waouh ! Ramené par sa mère lors d'un passage au Chili, en même temps qu'un maroille (elle est de Lille). Ça fait rêver. Oriana et moi ne rompons pas notre boycott de la marque, mais les autres se régalent !
A Colonia, on s'arrête dans un petit coin tranquille, aux portes de la vieille ville, en bord de mer. Ce soir, il y a un vent de folie et il fait très froid (le vent doit d'ailleurs être fréquent, le pays est rempli d'éoliennes). Repas de ce soir, pâtes chinoises et omelette au jambon. Ça fait longtemps qu’on n’a pas mangé autre chose que des pâtes... Et bien c'est pas encore pour ce soir, l'eau a à peine le temps de bouillir qu'on est en rade de gaz. La seconde bouteille pouvait pas tenir 48h de plus ? Du coup, obligé de jeter les oeufs déjà cassé et le jambon déjà mélangé dedans :-(
On attaque Harry Potter 3 (le livre) et on se couche avec le bruit des vagues, du vent et dans un froid de canard.
Dimanche 21
On quitte Colonia et il est 18h. Le vieux quartier est vraiment très chouette. On a mangé une parrillada qui une fois de plus ne vaut pas nos barbecues à la maison, mais celle des uruguayens est au moins aussi bonne que celle des argentins.
A Colonia, on était censé pouvoir retirer des $ dans les distributeurs, sauf que ça ne marche pas (on me demande si mon compte est en pesos ou dollars...) A l'office du tourisme, on m'explique que c'est ko pour les étrangers, et aussi que c'est seulement à Colonia que c'est censé être possible... Bon, je ferais du change à Montevideo.
On roule ensuite jusqu'à la capitale où on se pose sur le parking d'un hôtel, cher, mais bien situé pour nos démarches. Au NH Colombia, ça ne leur pose pas de problème qu'on dorme là sur le parking, d'autant qu'on leur dit qu'on compte prendre une chambre pour les deux nuits suivantes.
On regarde la moitié de la Stratégie Ender, sans Kyra, puis c'est notre dernière nuit dans le cc !
Lundi 22
9h30 A l'hôtel, ils sont au top : la chambre (un appart familial) est libre, donc on peut y aller dès qu'on veut. En déambulant dans le vieux quartier, je trouve aussi une Scotiabank. Partenaire de la BNPP, c'est sans frais pour nous. En plus, surprise, le guichet automatique accepte de délivrer des dollars, finalement. Ah oui, pourquoi des $ ? Parce que c'est en $ qu'on doit payer les frais d'embarquement du cc. Juste à côté de la banque, un bureau de change, qui reprend mes vieux billets du Paraguay, directement en $, et à un super taux. Une journée qui commence bien !
Ensuite, on profite du wifi de la chambre pour s'occuper du problème 'billets d'avion'. Heureusement, la famille est là de l'autre côté de l'océan. En contact direct avec la banque, ils obtiennent un numéro magique. Au bout du fil un gars est responsable des assurances, mais pas de soucis, il nous passe la bonne personne. Et là, on nous annonce que bien sûr que notre achat est refusé. Certes, il y avait à la base un problème de réception de SMS, mais il était doublé de toutes façons d'un refus systématique, parce qu'on voulait acheter un billet via le site budgetair.fr, hors, cette agence est domiciliée aux Pays-Bas, et du coup blacklisté, dans la liste des sites à risque de fraude majeur. Ils nous assurent donc qu'ils vont laisser passer cet achat et effectivement, deux heures après, ça passe.
Entretemps, on est allé à KMA, le représentant de Grimaldi en Uruguay. Cool, depuis un mois il y a une nana qui parle français. Ça devient tout de suite plus simple pour tout ! Rendez-vous pris pour demain, 14h30 pour déposer le cc au port. Elle nous accompagne pour tout. A noter, c'est mieux d'aller au port l'après-midi, car le matin, il y a tous ceux qui arrivent du ferry de Buenos Aires, aux douanes du Buquebus.
En rentrant, on fait une halte au McDo de la place du vieux quartier (très bon accueil ;-), on recommande) et on rentre à l'hôtel. Et là, on ne fait plus rien, à par buller...
Le soir, un petit chapitre d'HP et dodo, sauf pour Karine et moi, qui profitons encore jusqu'à très tard du wifi...
Mardi 23
Royal petit déj buffet. Le meilleur de tous les hôtels qu'on ait fait. En même temps, à part pour le Costa-Rica, c'est aussi le plus cher. C'est un 4 étoiles. Mais ça reste des étoiles locales. Au dernier étage, il y a une 'salle de gym', avec 3 tapis de course et un genre de jacuzzi. Vu la couleur de l'eau, mieux vaut passer son tour.
On laisse les enfants à l'hôtel et on se rend au port avec Karine. Là, la nana nous y retrouve, avec son chauffeur. Elle nous conduit d'abord au scanner. C'est la première fois que notre cc est ionisé pour voir ce qu'il contient. Hé, j'ai le droit de prendre une photo du scan. Cool non ? Ensuite, on va faire valider le scan à la douane et déposer le cc à l'aire de stockage. Au compteur, 121980 kms. Voilà, c'est fini et elle nous dépose en centre de la vielle ville. Facile, on a été materné de bout en bout.
Le reste de la journée est un peu un remake de la veille, avec une option Twilight 4.1 (again) pour Karine et Oriana.
Mercredi 24
Dernier jour sur le sol du nouveau continent. Petit déj très copieux et on attend tranquillement le taxi qui nous emmène à l'aéroport. On a déjà la tête en France, pour les retrouvailles. Bonne pioche, nous valises de soute sont prises en charge jusqu'à Paris, rien à faire lors de l'escale à Sao Paulo.
Tout roule, les enfants ne sont même pas intéressés par voir le décollage, les dessins animés en espagnol sur les petits écrans sont plus attrayant.
Ok, moi j'ai presque le temps de regarder TomorrowLand en anglais non sous-titré et nous voilà au Brésil. Les deux heures d'escale passent très vite, car on peut embarquer presque une heure avant dans l'avion. Je finis les 15 min de film qu'il me restait bien avant le décollage. Bon, va falloir s'occuper pendant les 11 heures de vol à venir...
15h, heure française. Et voilà, c'est fini. Après 402 jours aux Amériques, 44 000 km de route et 19 pays traversés, nous revoilà sur le sol français...