Le parc national royal de Chitawan, ou Chitwan, est le plus vieux parc national du Népal.
Le parc national royal de Chitawan, ou Chitwan, est le plus vieux parc national du Népal. Il a été créé en 1973, et a été inscrit en 1984 sur la liste du patrimoine mondial. Il s'étend sur plus de 932 km2 et abrite plusieurs espèces animales en grand danger d'extinction, comme le rhinocéros asiatique à une corne (Rhinoceros unicornis) ou le tigre du Bengale (Panthera tigris tigris).
Chitawan signifie le 'coeur de la jungle'.
Le parc se trouve dans la région basse du pays, le Teraï, au pied de l'Himalaya.
La flore du parc est luxuriante, avec de hautes herbes et des forêts à sal, un grand arbre. On y trouve aussi de nombreuses zones marécageuses.
Le parc est l’un des rares vestiges des écosystèmes naturels de la région du Terai, il couvre une plaine subtropicale enserrée entre deux vallées fluviales orientées est-ouest au pied de la chaîne de Siwalik de l’Himalaya externe. La zone centrale est comprise entre les rivières Narayani (Gandak) et Rapti au nord et la rivière Reu et la frontière internationale avec l’Inde au sud, elle s’étend aux collines de Sumeswar et Churia, aux collines de Dawney à l’ouest de la Narayani et longe la réserve de faune à l’est.
Avec son paysage grandiose, sa végétation luxuriante et les Himalayas en toile de fond, le parc est un domaine d’une rare beauté. Les collines couvertes de forêts et les paysages fluviaux variés contribuent à faire de Chitwan l’une des régions les plus belles et les plus attrayantes des basses terres du Népal. Situé dans une vallée fluviale, et doté d’un paysage caractéristique avec des falaises abruptes sur les versants sud et une mosaïque de forêts alluviales et de prairies en bordure des fleuves, Chitwan est l’un des pôles touristiques les plus fréquentés de la région. Il comprend la rivière Narayani ou Gandaki, la 3ème du Népal, qui prend sa source dans le haut Himalaya et se jette dans le Golfe du Bengale, offrant au regard des paysages spectaculaires et des terrasses alluviales composées de strates de roches et graviers.
Il comprend deux sites religieux réputés : Bikram baba à Kasara et l’ashram de Balmiki à Tribeni, deux lieux de pèlerinage pour les régions voisines et l’Inde. Il est également le territoire de la communauté autochtone Tharu, implantée dans la région depuis des siècles et réputée pour leurs pratiques culturelles originales.
Il comprend l’un des spécimens les plus étendus et les moins perturbés de forêt de sal et des espèces associées, constituent ainsi un exemple rare d’évolution biologique grâce à sa concentration exceptionnelle de faune et de flore indigènes propres aux écosystèmes du Siwalik et du Teraï intérieur.
La combinaison de plaines et forêts alluviales offre un habitat idéal au grand rhinocéros unicorne et le parc héberge d’ailleurs la 2ème plus grande population de cette espèce dans le monde. Il constitue également un habitat de choix pour le tigre du Bengale et favorise l’existence d’une population source viable de cette espèce menacée. La diversité des espèces est extrêmement riche ; le parc héberge 31% des mammifères, 61% des oiseaux, 34% des amphibiens et reptiles et 65% des poissons recensés au Népal. Le parc est en outre connu pour avoir l’une des plus fortes concentrations d’oiseaux au monde avec plus de 350 espèces, il est par ailleurs reconnu comme l’un des points chauds de la biodiversité déclarés par Conservation International et figure au nombre des écorégions Global 200 du WWF.
Les valeurs de patrimoine mondial du parc ont été rehaussées avec l’augmentation de la population du grand rhinocéros unicorne et du tigre du Bengale (les rhinocéros sont passés de 300 dans les années 80 à 503 en 2011 et les tigres, de 40 adultes reproducteurs dans les années 80 à 125 en 2010).
Le nombre important de visiteurs et l’entretien des équipements nécessaires demeurent un problème récurrent pour les gestionnaires. Le parc est l’une des destinations touristiques les plus prisées du Népal, car, dans ce paysage spectaculaire, on peut y voir facilement des animaux sauvages. Les retombées économiques engendrées par les visites sont importantes. Les équipements pour l’accueil des touristes sont un modèle du genre et de nombreux efforts sont déployés pour les garder à niveau.
Il existe deux types de crocodiles à Chitwan : le plus rare est le garial, un animal qui peut atteindre jusqu'à 7m de long mais plutôt inoffensif car ne se nourrissant que de poissons. L'autre espèce (le 'crocodile de l'Inde'), est beaucoup plus dangereuse et plus répandue mais atteint des tailles plus faibles.
Il est possible de parcourir le parc en canoë ou à dos d'éléphant , qui, même avec la présence d'hommes sur son dos, ne dérange visiblement pas les autres bêtes.
Il compte pas moins de 56 espèces de mammifères, plus de 800 espèces différentes d'oiseaux, 47 espèces de reptiles dont 19 sont des serpents, et pas moins de 113 espèces de poissons
- le rhinocéros indien, une bête qui atteint 2 tonnes et 1m80 de haut. Certaines croyances font de lui une créature sacrée aux pouvoirs magiques ; sa corne lui aurait été donnée par Parvati, la compagne de Shiva dans la religion hindoue.
- le tigre. La encore, il faut jouer avec la chance pour apercevoir un des 120 tigres du parc
- le léopard
- le dhole
- l'ours lippu
- le dauphin du Gange
- le gaur
- le lapin d'Assam
- le macaque rhésus
- la loutre à poil
- la martre à gorge jaune
- la zibeth
- la mangouste
- le chat viverrin
- le chat léopard
- le chaus
- le chacal doré
- la hyène rayé
- le cerf cochon
- le sanglier
- le pangolin chinois
- le porc-épic indien
- le cerf aboyeur et le cerf tacheté
Il y a 10 espèces nicheuses dont le Népal peut se vanter de posséder. On peut citer par exempe l'outarde du Bengale, le garrulaxe à col roux, le turnix d'Andalousie, la graminicole rayée et le cratérope à bec fin.
En outre, Chitwan est la seule aire protégée où les espèces suivantes considérées comme étant en péril au Népal ont été trouvés: le blongios de Chine, le baza huppard, le faucon laggar, la caille peinte, le colombar à gros bec, le carpophage à manteau brun, le coryllis vernal, le coucou à collier, le coucou de Sonnerat, le hibou-pêcheur roux, le martinet du Cochinchine, le martin-pêcheur méninting, le picumne à sourcils blancs, l'eurylaime psittacin, la brève à capuchon, le bulbul flavéole, le garrulaxe à collier et le petit arachnothère.
Le parc national de Chitwan abrite environ 19 espèces de serpents, y compris le cobra royal, le fer de lance asiatique, le bongare indien et le python molure (de 15 cm de diamètre).
On y trouve également quelques espèces de crocodiles tels que le crocodile des marais et le gavial du Gange. L'hiver est le meilleur moment pour observer le gavial. Parmi les 21 espèces de crocodiliens dans le monde le gavial est considéré comme étant le plus grand mais aussi comme l'espèce la plus menacée. Dans le début des années 1950, environ 235 gavials vivaient dans la rivière Narayani. La population a ensuite considérablement diminué pour ne compter plus que 38 spécimens en 2003. Chaque année, les oeufs sont collectés le long des rivières pour les faire éclore dans le centre d'élevage de la Gharial Conservation Alliance. Les petits sont élevés jusqu'à l'âge de 6 ans, ensuite ils sont réintroduit dans le système fluvial Narayani-Rapti. Malheureusement, très peu d'entre eux survivent pendant la première année de liberté.