Un centre historique et une Plaza de armas réellement magnifique. La période de fêtes dont le dénouement est l'Inti Raymi rende le lieu encore plus vivant.
Cuzco, Cusco (espagnol péruvien), ou encore Qosqo (quechua) signifie 'nombril du monde'.
C'était la capitale économique et politique de l’empire Inca, jusqu'à ce que les activités commerciales se tourne vers Lima.
La ville est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco depuis 1983.
Cusco se situe à 3400 m d'altitude et possède environ 300 000 habitants.
Selon la légende, ou plutôt les légendes, celle de 'Manco Cápac et Mama Ocllo' ou la 'Légende des frères Ayar', Cuzco a été fondée au 11ème siècle par Manco Cápac.
La version relatée par la légende orale des frères Ayar raconte que 4 frères, 'sortis' de la grotte de Pacaritambo vinrent sur place accompagnés de leurs épouses. L'un d'entre eux, Ayar Manco y fonde alors la cité Inca de Qosqo, devient alors le premier gouverneur de l'empire Inca et prend le nom de Manco Cápac.
Dans l'autre légende, celle de 'Manco Cápac et Mama Ocllo' (qui est à la fois sa soeur et sa femme), les deux protagonistes, enfants du dieu soleil Inti, naissent de l'écume du lac Titicaca et migrent vers le nord, jusqu'à fonder la ville. Ils remplissent ainsi leur mission d'apporter la civilisation aux hommes, après le grand déluge. Dans cette vallée de la rivière Huatanay, au coeur même de la ville, devrait se trouver un crosse sacrée, artefact qui joua en quelque sorte le rôle de baguette de sourcier et permis à Manco Cápac de découvrir la terre fertile qui lui permettrait de construire un empire. C'est ainsi que naquit Cuzco, le nombril du monde.
Manco Capac enseigna ensuite aux hommes l'agriculture et l'artisanat tandis que Mama Ocllo enseignait aux femmes l'art du tissage.
Magique... mais de mauvaises langues attribuent cette légende à l'écrivain Garcilaso de la Vega, le premier à la relater par écrit en 1609, dans son 'Comentarios Reales de los Incas'.
L'arrivée à Cuzco par la route est déroutante : toute la périphérie est sale, triste et moche, avec ses montagnes de détritus où se battent des bandes de chiens.
Mais on descend ensuite dans la ville qui est dans une énorme cuvette et on retrouve d'abord les caractéristiques d'une grande ville occidentale classique, puis on arrive dans le centre historique qui lui est vraiment magnifique.
C'est autour de cette grande place centrale d'architecture coloniale qu'ont lieu toutes les manifestations de la ville. Lorsque nous y étions, quelques jours avant les fêtes de l'Inti Raymi, toutes les écoles de la ville venaient, du matin dès 8h au soir jusqu'à 20h, y répéter leurs danses avant le jour de la grande cérémonie.
Sur un de ses quatre côtés se trouve la cathédrale de la ville, sur un autre, l'église jésuite de la Compañia de Jesus, depuis le troisième, ont accède aux rues 'Hatun Rumiyoc' et Loreto, ainsi qu'aux hauteurs de San Blas et enfin, sur le dernier côté, on trouve... des boutiques et divers tour-opérateurs.
La place est située sur un ancien site cérémoniel inca. C'est aussi sur cette place que furent exposées les têtes de l'inca Tupac Amaru et des conquistadors Diego de Almagra et Francisco Pizarro.
Construite à partir des pierres de Sacsayhuaman, en un siècle, la cathédrale est probablement devenue le monument religieux le plus important du Pérou.
Elle se divise en trois grandes parties datant de diverses époques : la Sagrada Familia (style néoclassique), la Catedral (baroque et Renaissance) et la Iglesia del Triunfo (la plus ancienne, construite en 1536).
Elle a été bâtie au 16ème siècle, dans le style baroque, sur les ruines du palais inca Huayna Cápac.
Accessible depuis les ruelles pavées sur la droite de la cathédrale, San Blas est un quartier composées de multiples petites rues pavées où exposent et vivent de nombreux artistes. A voir en passant, dans l'église du quartier, fondée en 1569, une chaire en bois sculptée d'un seul tenant.
A l'origine, les Incas y avaient érigés les monuments funéraires de leurs empereurs.
Accessoirement, c'est aussi là que se trouvent tous les bars branchés, les restaurants et la vie nocturne...
Toujours dans ce même quartier, juste derrière la cathédrale, dans la maison du conquistador Alonso Diaz, se trouve le musée d’art précolombien (MAP), qui présente une collection d'objet (peintures, céramiques, bijoux, os, coquillages) et à travers celle-ci, l'histoire de l'art des cultures Inca, Nazca, Mochica, Huari, Chimu et Chancay
Hatun Rumiyoc signifie en quechua 'la pierre majeure'. C'est le symbole de l'expertise inca dans le domaine du bâtiment !
Le mur est formé par différentes pierres de taille et de forme très différente, qui s'emboîte les unes aux autres à la manière d'un impressionnant Tetris grandeur nature. La pièce maîtresse étant celle aux 12 angles. Les jointures sont parfaites. Impossible d'y glisser le moindre petit mot doux, entre deux pierres.
Coricancha, ou Q’orikancha en quechua, signifie 'enceinte de l’or'. Cela reste le monument inca le plus important de la ville de Cusco, même si un monastère espagnol avait été construit sur ses fondations. Du couvent Santo Domingo, il n'en reste que des ruines, suite à un tremblement de terre. Par contre, ce même tremblement de terre a permis au temple inca de renaitre de ses cendres, puisque ses murs sont eux restés intacts !
Ce temple, qui faisait 140 m sur 135, fut le plus vaste et le plus richement orné de son époque. Ses murs étaient décorés d'or, d'argent et de pierres précieuses.
Juste à côté du Coricancha, se trouve une association de femmes tisserantes de la région, qui ont regroupé leurs dix communautés au sein d'une ONG. On peut les voir travailler et bien sur, vendre le fruit de leur artisanat.
Juste le plus grand marché de la ville
Quenko, parfois aussi écrit Kenko, Kenco, Quenko ou Q'enko vient de Q'inqu, qui, en quechua, signifie 'labyrinthe' ou 'zig-zag'. Mais son nom original reste inconnu, ceux sont les conquitadors qui l'ont baptisé ainsi, d'après son apparence.
Ce site archéologique, situé à 6 km de Cusco, constituait en effet un véritable labyrinthe de galeries souterraines et de canaux en zig-zag, qui se rejoignent tous au centre de la construction. De nombreuses pierres étaient gravées de zigzags. Une pierre au centre de son amphithéâtre semi-circulaire servait probablement d'autel.
Il s'agissait d'un lieu de culte ou d'un sanctuaire inca.
Le Labyrinthe de Q'enqo est composé de deux parties distinctes :
- El Grande sur la route entre Saksaywaman et Písac
- El Chico, 350 mètres plus loin, sur la colline Socorro.
Cette ancienne forteresse est située sur les collines de Cuzco, à 2km du centre de la ville.
Son architecture la fait ressembler à un puma, animal sacré dans la culture Inca.
C’est ici qu'ont lieu chaque année les célébrations de l’Inti Raymi, la fête du soleil, le 24 juin, pour la région de Cusco. (D'autres manifestations importantes ont lieu à Ayacucho)
La forteresse de Sacsayhuamán date du 15ème siècle est formé de trois énormes murs dont les pierres s'imbrique dans un ajustement parfait sans mortier. Les plus grosses pierres font plus de 6 m.
Puca Pucará signifie 'fort rouge' en quechua. On l'appelle ainsi en raison de la coloration de ses pierres. Elle se trouve à 8 km de Cuzco.
Il s'agit probablement un ancien poste de défense militaire.
Aussi appelé Tambo Machay, Tampumach'ay ou Tampu mach'ay qui en quechua signifie 'lieu de repos'. Il se trouve à 8 km de Cusco, juste à côté de Puca Pucará.
Ancien lieu de culte de l’eau, on peut encore y voir deux fontaines et son système de canalisation, aggémenté de quelques cascades.
C’était aussi le lieu du bain de l’Inca, dont la source était considérée comme sacrée. Il s'agit de la 9ème huaca du premier ceque d’Antisuyu. Le temple aurait pu servir de résidence secondaire à l’Inca Yupanqui, le père d’Amaru Tupac.
Pisac se trouve à une trentaine de km de Cuzco et constitue un des plus important site archéologique de la Vallée sacrée. Outre les ruines de différentes temples et autres bâtiments incas, on peut y admirer les terrasses agricoles, encore exploitées de nos jours.
Situé à 60 km de Cuzco, il s'agit du le seul village inca dont le tracé d’origine n'a pas changé. Durant la période de l'Empire Inca, il s'agissait d'un carrefour commercial important, ainsi qu'un lieu de passage obligatoire pour se rendre au Machu Picchu.
La forteresse d’Ollantaytambo autrefois tout à la fois centre militaire, religieux et politique constitue de nos jours son principal attrait touristique.
Chinchero est un petit village de 3000 habitants, situé à 30 km de Cuzco. Il est connu pour sa fabrication de textile.
Nous avons pu y apprécier son marché (dominical ?), qui, bien qu'il constitue souvent une étape dans de nombreux tours qui mène les touristes au Machu Picchu, a su rester en partie authentique. La zone de restauration n'est d'ailleurs quasiment fréquentée que par les locaux, avec qui vous pourrez savourer une délicieuse chicha.
Chinchero possède aussi un complexe archéologique, construit par Tupac Inca Yupanqui au 15ème siècle, en dehors des circuits touristiques classiques.
Situées à 50 km de Cuzco, entre Chinchero et Ollantaytambo, les salinas sont composées de 3600 bassins d'eau salée. Environ 800 familles les exploitent, y récoltant le sel.
C'est le lieu de la Vallée Sacrée que nous avons préféré et même notre préféré de tout le Pérou.
Andahuayillas, à 40 km au sud-est de Cuzco, possède une petite église jésuite de la fin du 16ème siècle avec de magnifiques fresques qui lui font mériter son surnom.
Forcément... voir l'article détaillé... bien que nous avons fait le choix de ne pas y aller !