06/08 17h 39 062 km au compteur. On passe la frontière. On trouve toujours des rennes, mais le paysage a beaucoup changé. Des forêts de pins, on passe progressivement aux arbres rabougris, puis aux collines toutes en rochers et en mousse (enfin, recouvertes de mousses). Puis, à Lakselv arrive le 1er bras de mer, Porsengen. Il se met à pleuvoir, il fait froid, mais c'est beau.
Les moutons cotoyent les rennes. On s'arrète sur une aire de repos (prévue pour 3 ou 4 véhicules). Pas d'option 'petit chemin' possible, il n'y a qu'une route. A gauche, les collines rocailleuses, à droite, pareil, en pente douce jusqu'à la mer, à la plage de cailloux elle aussi.
On dort là, avec le grelot des moutons pour égrainer les heures... et Saphyr qui m'oblige à la sortir à 4h du mat, parce qu'elle se met à vomir les excréments des moutons mangés quand on s'est posé ici.
07/08 Il ne plus plus, le soleil est là en même temps que les nuages et il fait toujours froid.
La mer est turquoise. Les paysages sont différents, mais c'est toujours superbe.
On va tranquillement jusqu'au Cap Nord.
On a une journée de retard, mais on avait toujours deux jours de marge, alors ca n'en fera plus qu'une.
17h30 Le parking est très cher, mais le soleil est là, ce qui est apparemment pas si fréquent ici.
Nous voila donc à un bout du monde...
23h30 Les nuages sont arrivés. Le soleil de presque minuit est caché.
On l'aura vu descendre sur la pointe la plus au nord, le Knivskjellodden, à 22km (car le Cap Nord n'est que le point 'touristique' le plus au Nord de l'Europe, suite à une erreur d'appréciation de nos ancètres).
On l'aura pas vu au plus bas, sans autre point de repère que la mer.
08/08 On mange une des spécialités du pays, le geistost ou brunost. Enfin, nous il porte encore un autre nom, mais le met est facilement identifiable. Il s'agit de fromage entre le leerdammer et la toastinette, de couleur brun orangé. C'est bien du fromage, mais caramélisé. Imaginez un carambar au goùt fromage, ou l'inverse...
Nous voilà sur le site de Alta, où furent découvertes de nombreuses gravures rupestres. Le musée en lui même est nul, cumulant tout et n'importe quoi. Karine en a fait un tour rapide, elle s'est même tapée une salle avec les grands champions, comme la championne de pêche... Par contre, le site est bien. Ballade bucolique parsemée de gravures rupestres, avec la brochure en français qui permet de comprendre et se repèrer dans les différentes époques. Un peu dérouté quand même par le fait qu'ils aient repeind en rouge la quasi totalité des gravures, pour qu'on les voit. Même s'il est possible qu'à l'origine, elles aient été peintes en ocre...
09/08 0h Enfants couchés. Roule, roule, roule. Pour la Norvège, le Routard indique 'pour vos parcours, faites deux estimations. Une optimiste et une pessimiste. Prenez la pessimiste et multipliez la par deux'... Ils sont pas loin du compte. Pour 500 km, Tomtom annonce 8 heures. Ca, c'est en respectant la limite, à 80 km / h. Sauf que cette limite, avec un cc sur une route de montagnes, on est loin de l'atteindre !
Roule, roule, roule. Le ciel recommence à s'assombrir, le soir, entre minuit et une heure.
Roule. Tiens, y'a plus d'asphalte sur l'E6. Un km de terre...
2h On se pose pour la nuit. Paysage : montagne avec quelques plaques de neige, lac en contrebas.
13h Roule, roule, roule. Mange en roulant. Pipi. Roule.
10/08 0h Il fait un peu nuit. Le paysage évoque à Karine le dessin animé 'Dragons'. Aucun doute, les dessinateurs ont du passer par ici avant de faire leurs croquis. M'étonnerait pas de voir surgir une Terreur Nocturne de derrière la montagne, la devant.
3h30 Roule, roule, roule. Arrive !
On se pose comme on peut dans le village le plus septentrional de l'île Lagoya, sto (o barré, prononcer 'steuh', comme un éternuement de macareux). Y'a juste un pseudo camping et le départ pour les baleines.
7h15 Nuit courte, mais faut promener Saphyr puis s'occuper des deux plus grands, pour le Artic Whales Tour. Checking à 8h30.
Explications sur la terre ferme avec Powerpoint bien fait (mis à part qu'il était pas en dur, mais sur le net, avec une connection toute pourrie), puis départ à 9h30
Retour 17h20. Au final, 8 heures de bateau, dans un genre de bateau de pêche, capacité 55 personnes maximum.
Première demie-heure nickel. On est sur la proue, y'a des vagues, les enfants rigolent.
Puis, 7h30 d'enfer. Du vomi partout, les deux enfants en même temps, à devoir estimer celui qui vomit le plus pour lui tendre le sac en priorité. Tellement l'horreur que le staff nous a laissé ses quartiers privés... qu'ils pourront refaire à neuf. Avec des 'dit au capitaine de s'arrêter, s'il te plait' (Oriana) et des 'je veux voir maman tout de suite' (Eliott).
J'ai quand même réussi à les traîner vers le pont extérieur, pour voir les baleines. Oriana tournait péniblement la tête. Eliott a commencé à aller mieux. Puis, on est resté sur le pont les trois heures de retour, sur un banc glissant, j'en tenais un dans chaque bras. Eliott a dormi, Oriana dormi et vomi. Trente minutes avant l'arrivée, on a vu des phoques et plein d'oiseaux, dont des pygargues à queue blanche. J'avais les mains gelées, Eliott ayant récupéré mes gants après avoir vomi sur les siens. Mal aux jambes et aux bras à force de nous maintenir sur le banc.
Mémorable, les baleines !
On roule ensuite une heure pour rejoindre Sortland, où on dépose une nana rencontrée sur le bateau. Le mal de mer, ça crée des liens. Elle a fait la logistique (sac à vomi, demander cachet au staff, repérage des baleines et des phoques), pendant que je maintenais les enfants en vie. C'est une française baroudeuse à pied et en solo. Depuis ses 15 ans, elle a fait le maghreb, madagascar, afrique du sud (encore les baleines), asie, mongolie. C'était la première fois qu'elle faisait un bout de chemin en cc. A part ça, elle avait tout fait : moto, 4x4, dos de yack, chameau, cheval... - Si un jour tu lis ces lignes, sache que Karine et moi avons apprécié ce petit bout de route ensemble.
On se pose ensuite au camping du coin. Pour la lessive, faut attendre le lendemain. C'est pénible : Suède, Finlande, Norvège, les campings ont très peu de machines à laver et la salle n'est jamais en libre accès, donc personne ne peut faire de lessive entre 21h et 9h. Quel temps perdu !
11/08 8h50 Je suis ready pour la lessive. Sauf que la réception avait donné la même heure à d'autres personnes. Et comme d'hab, leur dryer marche très mal. C'est reparti pour une mini-galère.
En attendant, c'est l'occasion de réviser mon allemand avec le couple qui attend aussi son linge et dont la fille vient de faire un an à Nanterre.
C'est une 'mauvaise journée' pour Eliott. Après avoir bu son biberon dans son lit, il s'est rendormi et a été réveillé par le bib' vide qui tombait de son lit superposé. Puis, c'est lui qui est tombé de l'échelle de notre capucine. Et pour finir, il fait une chute libre de la capucine, tête en avant, pirouette, choc de la tête et du dos en même temps...
16h La 2ème lessive est sèche. Quel est le pire, entre les routes qui tournent tout le temps, pas finies ou en train d'être faites et les sèche-linge qui sèchent pas ?
Sinon, la Norvège, c'est très beau. Montagnes et mer. Encore et encore. Et mignonnes maisons rouges plantées sur des caillous, souvent inaccessibles voiture. Très beau, mais moi, je suis un peu blasé. Montagnes et mer, mer et montagnes. C'est un peu toujours pareil et on avance pas. C'est une beauté rude, alors que la Finlande, c'était la beauté apaisante.
Par contre, Kyra adore : y'a plein de bateaux et plein de tunnels souvent à même la roche, sans revètement latéral (de 200 m à 7 km, pour l'instant). Elle pousse des hourras à chaque fois qu'on en prend un.
19h Ca y est, on les a trouvé, les 2% de terres arables du pays. Encadrés par des montagnes, ici, il y a quelques champs et des vaches.
Nous voila à Borg, au musée viking. Cela ne se verra probablement pas sur la photo, mais il y avait un arc-en-ciel qui tombait pile sur le faîte du bâtiment, avec la tête de dragon en bois. C'est le 3ème arc-en-ciel qu'on voit en deux jours. Eliott qui pleurait de ne jamais en avoir vu de sa vie...
On continue jusqu'à Leknes, à 14 km, pour manger au Restorante Milano. Tenu par un turc, on peut y manger plein de trucs (mais pas de Tuc), donc une trentaine de pizzas différentes. On a pris une assiette kebab excellente, des pâtes carbo où la sauce était trop pateuse, une pizza 'kebab' au top et une autre salami / chorizo pas mal. C'était très copieux. Encore un bon plan du Routard, mais pas de wifi, contrairement à ce qu'il annonçait. A la place, une salle de jeu pour les enfants, avec un tobboggan et une mini-balancelle. Le service a même réussi l'exploit d'être sympa tout en étant hyperminimaliste. Le gars étant plus occupé à réparer ses chaises à côté de nous qu'à débarasser les plats. Donc, quand on veut quelquechose, on se lève lui demander, genre deux cafés et il dit après réflexion : 'hum, je vais vous les amener à table'. Bin oui, parce que moi, je sais pas où est sa cafetière. Puis, n'ayant pas de sucre ni cuillère, on se relève et, après avoir senti un longue hésitation (je l'ai entendu penser 'comment on dit en anglais, 'est-ce que vous pouvez aller chercher vos tasses ?'), il propose encore une fois de nous l'amener, comme s'il venait d'avoir une idée géniale.
En sortant, Eliott pense à regarder en traversant, et, tout à ses petites histoires, dit à voix haute : ' alors, si une voiture nous ne voit pas, et qu'elle s'arrête pas, elle pourrait m'écraser...' Et là, une grosse voix derrière lui l'interpelle : 'Mais non, ici, les voitures n'écrasent pas les enfants !'... Un jeune français, en couple avec une norvégienne et vivant ici.
Retour au parking du musée pour y dormir.
12/08 11h Le Lofotr Vikingmuseet a été construit ici suite à la découverte des restes d'une maison de chef. La plus grande jamais trouvée dans le pays. D'après les registres, le chef du clan, qui jouissait déjà d'une certaine renommée, l'aurait quitté pour partir en Islande, après que le comte de Trondheim ait conclu un accord avec Harald aux beaux cheveux pour se partager le pays, ce qui faisait de tous les chefs de clan de vassaux. On retrouve sa trace en Islande, où il prospéra et fut aussi connu comme un grand chef.
Le musée est riche en commentaires audios (casque et visée laser, pour les avoir dans notre langue) et en vidéos, mais peu d'objets sont vraiment exposés (y'a quand même le tracteur du fermier qui a trouvé les premiers objets !). Avec de jeunes enfants, comme Eliott et Kyra, ça devient vite ingérable. Il y a aussi un film docu-fiction d'une dizaine de minutes, qui raconte le départ de ce chef (et le retour de sa fille, qui avait le mal du pays...)
La seconde partie est en plein air, avec la maison reconstituée, de 83 m de long. En voir l'interieur donne une bonne idée de la manière dont la vie devait être organisée. Et puis ici, il y a vraiment des gens pour animer. Bon, quand on passe devant, une nana a visiblement fini de moudre sa farine et est en train de détailler divers aliments à un groupe, en allemand (il y a de nombreuses visites guidées, mais en mi-saison, car la saison c'est juin-juillet, il n'y en a plus qu'une par jour en français contre, six en norvégien et autant en anglais et allemand et trois en italien et russe). Un gars fait des chaussures et divers objets en peau. Un mec se prend une raclée au jeu des vikings, face à une nana. Un jeu de pions tombé dans l'oubli avec l'expansion des échecs. J'en ai acheté une version, si quelqu'un est tenté par une partie, il est le bienvenu.
Dans la salle avec le trone du chef (plutôt une banquette, avec une place pour sa femme. Les femmes ayant beaucoup de droits et de devoirs, dans la société viking), il y a un chaudron sur le feu, avec une bonne soupe de ragoùt de mouton - une spécialité culinaire, le Farikal (avec des petits ronds sur les 'a', pour prononcer 'o') - qu'on s'est partagé. 15€ le bol. C'est pour bien réaliser que la viande était rare à l'époque, j'imagine. Mais c'est vraiment sympa, et encore plus accompagné d'hydromel, servi dans un très joli verre. Le verre est joli, le breuvage aussi. Pourtant, dans mes souvenirs, j'aimais pas trop, mais celui-là est doux et bon, et Karine partage mon avis.
Puis, on continue le chemin de 1,5 km jusqu'à la réplique d'un bateau viking, sur le lac.
Petite halte chez le forgeron, un allemand, qui explique à son apprenti, à priori norvégien, l'art de faire un simple crochet. Visiblement pas facile !
Puis un stand de tir à l'arc et de lancer de hache. Et le bateau. On a ramé, mais il n'a pas bougé. Faut dire qu'il était bien amarré.
Sur le retour, une dame file la laine. Une allemande, la femme du forgeron. Karine explique que c'est la première fois qu'on voyait faire, avec l'espèce de toupie pour effectuer la torsion du fil. Réponse de la dame : 'ah bon, vous n'avez jamais vu ? Mais vous venez d'où ?' (sur un ton qui semblait gentiment vouloir dire 'mais vous sortez d'où ?')
- France
- Où en France ?
- Paris
- Ah d'accord... Au Musée de Cluny, ils font des démonstrations. Et puis il y a aussi un groupe de démonstrateurs français très réputés, les Branches Rouges'. M'étonnerait pas que cela soit en Seine et Marne... mais ouais, nous, on avait jamais vu !
20h Le village de A (avec un rond, donc 'O'), la pointe sud-ouest de l'île. On passe par Moskenes, à 7 km, d'où partent les ferrys. Il est 20h45 et il y en a un qui part à 21h15. Tergiversations. Est-ce qu'on laisse tomber A ? On se speed pour se préparer à 4h de ferry de nuit ? En même temps, on est juste à la limite du nombre de place pour les véhicules. Ouais, mais en même temps, il y a des places dans les lignes réservées ce qui devrait laisser de la place pour d'autres. Karine fait les sacs, je pars aux renseignements... Rien à faire, pas de place.
21h15 On repart vers A, pour manger des waffles. Accessoirement, on se fait la gueule, car on est pas d'accord sur l'emploi du temps. On arrive sur le parking sur les hauteurs de A. On mange dans le cc. Il se met à pleuvoir. Il est 23h, on repart au terminal du ferry...
23h15 Mince, il y a déjà deux lignes de voitures, sur quatre maximum ! En fait, il s'avère qu'il y a un ferry surprise à 0h15 (avec une escale), avant celui de 6h. Sauf qu'on vient de coucher les enfants et qu'on est pas chaud pour les réveiller (indertit de rester dans les véhicules). On se dit qu'on quittera la file quand viendra notre tour... qui ne viendra pas : ferry surprise = petit ferry. On change de file, pour être le 3ème véhicule dans les starting blocs à 6h. Il y a deux trois véhicules où ça pionce, d'autres passent devant pour combler les vides.
13/08 9h20 Plus rapide que prévu, on arrive à Bodo (2nd 'o' est barré - faut pas partir dans ces pays avec un traitement de texte minimaliste ! -, prononcer Bodeuh !) et on file à la vitesse d'un cheval au galop voir le Saltraumen, 30 km plus loin, histoire de voir les horaires des marées. Il y a des remous, de gros bouillons, mais pas de panneau avec les horaires (le Saltraumen est surtout visible toutes les six heures, à chaque changement de rythme de marée). Tout à coup, je me rappelle que je les avais trouvé sur internet, et que je les ai stocké sur l'ordi ! 11h54. Il est 10h. Incroyable ! On est en avance à notre rendez-vous !
On déjeune (dans le ferry, on a juste grignoté)... en fait, on décide de faire un brunch. Et là, c'est la révélation : pourquoi on a pas pensé à faire des brunchs plus tôt, au lieu de déjeuner à 10h30, manger à 16h et remanger à 22h ?
11h54 En effet, ça tourbillonne. Mais c'est pas si impressionnant que ça (on est peut-être pas dans les grandes marées ? Où c'est plus fort à marée descendante ?) Je monte sur le pont. C'est pas plus impressionnant. Par contre, il y a une chose qui m'impressionne, c'est le débit. On croyerait à des rapides d'un grand fleuve, alors que c'est pourtant la marée montante qui passe là !
13h On reprend la route. Deux jours de route avant la prochaine étape, Trondheim. 700 km. Gmap annonçait 9h30, Tomtom annonce 11h. Dans ce genre de duel, c'est toujours le plus gros nombre qui gagne. Je vais avoir du temps pour taper ces notes !
Et sinon, il fait beau. Les lofotens & co, on les a vécu sous la grisaille et le crachin, avec quelques éclaircies (pour le musée, ouf !). Hors du monde, hors du temps.
14h30 Passer dans un tunnel avec la B.O. de Starwars, ça le fait.
15h40 On repasse le Cercle Polaire. Les montagnes se sont applaties et arrondies, il y a plein de champs de caillous. On s'en fout. Karine et Oriana écoute Goldman devant, Eliott, Kyra et moi collons des gommettes à l'arrière.
17h Mo I Rana. Grosse ville de... 17 000 habitants. Je lis dans le routard ce qu'ils disent de la ville, et je tombe sur ça (ils font le parcours du Sud vers le Nord) : 'De Mo I Rana au cercle polaire - Au fur et à mesure de l'avancée, le paysage se fait de plus en plus nu, un changement s'opère dans la végétation. On ne sait si c'est la proximité du cercle polaire ou bien l'altitude plus élevée, mais les forêts disparaissent pour laisser place aux collines pelées, battues par le vent, aux pentes parcourues de névés. Cette modification brutale donne une étrange sensation.'
On est donc d'accord. Ca le fait dans l'autre sens aussi. Le Nord, c'est route, montagnes et bras de mer, avec des maisons sur les rochers. Après ce petit passage de champs de caillous, on retrouve de vrais espaces, avec de quoi y mettre de vraies villes (toujours encadrées par montagnes et mer ou rivières, bien entendu).
C'est seulement maintenant que je regrette les montagnes déchiquetées !
On (les autres, pas moi. Je l'ai pas déjà dit ça ?) trempe nos pieds dans la rivière qui traverse la ville et on repart.
19h30 Record de tunnel : 8,6 km, à même la roche.
20h30 Voilà une belle grande aire de repos, dans un petit creux entre deux montagnes. Il y a déjà une caravane, mais tant pis, elle est vraiment chouette, cette aire. Une heure plus tard, on est huit véhicules à avoir trouvé cette aire chouette. Voitures (ils plantent leurs tentes), caravanes et cc. Norvégiens, Allemands, Russes, Hollandais et nous. Formation en cercle, dans le pur style des convois de diligences de l'ouest lointain américain.
14/08 10h Brunch sur une table de picnic.
12h30 Go. Reste six heures de route, officiellement.
16h Mi-parcours. On arrive près d'un grand lac et on décide de quitter l'E6 pour une petite route, histoire de voir si on peut se baigner. Que dit le Routard sur le coin ? Justement, ils en parlent, de cette petite route qui 'longe le lac Snasavatnet sur la rive opposée [à l'E6]. On se permet d'insister dans la mesure où cette route charmante traverse de bien jolis paysages, bucoliques à souhait. On se croirait presque en Suisse avec vaches et paturages ]...[ c'est sur cet axe qu'on trouve l'un des plus beaux ensembles rupestres de Norvège, sur le site Bolareinen (un renne grandeur nature très bien conservé d'environ 6000 ans).
Let's go. Arrivé au site, on goute puis on se lance à la queue leu leu sur un petit chemin qui s'enfonce dans la forêt de pins. Quand enfin (2 km) Eliott trouve le renne, et une cascade juste à côté. Le renne est effectivement très bien conservé. Il y a aussi un ours et un skieur. Et l'eau de la cascade est très fraiche. Surtout quand on entreprend de l'escalader. Un bon moment de détente. Un autre chemin part de la gravure, avec un panneau d'explication dans l'autre sens, ce qui signifie logiquement qu'on peut atteindre le site de ce côté. On le tente, et au bout de 300m, on est à notre parking ! Une boite aux lettres annonce le prix éventuel de la ballade. 2€ ou 20 nok par personne ou 50 nok par famille. Vu le change, mieux vaut payer en euros, mais c'est de kronors dont mon porte-monnaie est rempli...
19h45 On repart.
C'est dingue, on arrive à l'entrée d'un tunnel, à 20 bornes de Trondheim, et tout le monde fait demi-tour, y compris les bus. Tunnel fermé. Un km dans l'autre sens et on trouve tout seul une route alternative. Aucun panneau pour prévenir, aucune indication pour la déviation. Ils ont vraiment un problème avec leurs routes !
22h10 Nous voilà au camping Storsand, à 10 km de la ville. Un 4 étoiles à peine plus cher que les autres. Il a des machines à laver et dryer. Une aire de jeu du tonnerre et se trouve bien sur au bord d'un fjord...
22h15 Est-ce bien une heure pour jouer au toboggan, les enfants ?
22h30 'Y'a un hérisson dans l'aire de jeu' !!!! (Eliott : c'est la première fois que je vois un hérisson, en vrai)
23h15 C'est vraiment l'heure de se coucher, maintenant !
0h15 Je lance la lessive
0h50 Je tape ces mots, je suis à jour dans les notes et je vais les balancer sur le net !
15/08 15h-17h On arrive au Musée de la Musique de Trondheim. On tente le coup, même si le Routard annonce qu'après le 06 aout, ça ferme à 15h. Bien nous en prend, puisque c'est encore ouvert jusqu'à 17h jusqu'à la fin de la semaine. Karine reste dans le cc avec Kyra qui s'est endormie... Elle ne nous rejoindra pas...
Distribution de casques et boitiers. Oriana prend le sien, moi, je me branche sur Eliott (pratique, le double port). On a le choix entre explications en norvégien, en anglais ou musique. On prend l'option musique. C'est parti pour 200 à 300 instruments de musique du monde, dont 50 que l'on peut écouter, des morceaux de une à dix minutes. Extraits de symphonies, cornes de brume, tambour same, Gibson Les Paul et Fender Stratocaster, flute en corne de rhinocéros, trompettes tibétaines taillées dans des fémurs... Accéssible et appréciable même pour Eliott.
Et puis, il y a aussi l'atelier des enfants, qui était fermé à 16h mais qu'ils ont ouvert rien que pour nous, pendant une quinzaine de minutes. Les enfants pouvaient choisir un instrument à faire. On a fait des bidules à coulisse, avec un tube en plastique, un ballon au bout, percé pour pouvoir le fixer au tube et souffler dedans, avec une feuille enroulée autour du tube pour varier les sons. Ils ont aussi pu tester divers instrumentds ainsi qu'une table d'enregistrement où ils ont pu modifier le son de leur voix!;
Nous n'avons pas fait la visite guidée, dans une autre salle et qui est pourtant la partie principale du musée, et pourtant, on était déjà comblé. Messieurs du Routard, vos trois étoiles sont effectivement méritées, et tant que vous y êtes, vous pouvez ajouter le symbole 'famille', puisque même Eliott, 4 ans, n'a pas eu le temps de râler.
17h30 On dine... Ou on soupe... Hotdog, pour changer.
C'est parti pour Kristiansand. 200 km avec un petit ferry (sinon, c'était 300 km, 5h)
21h On a du bol, le ferry est là, à moitié rempli. Deux camions étaient dans notre cul depuis Trondheim, ça suffit pour donner le signal du départ. 15 min pour 5 km sur l'eau et plus de 100 km de gagné !
21h30 Pause rapide au milieu de nulle part : il y a des vaches 'poilues poilues' (copyright Eliott) dans un champ. Des espèces de vaches nounours en peluche avec d'immenses cornes.
Nuit (Appaaarrrrté - Comprenne Emilie surtout) Est-ce que je vous l'ai 'pas pas déjà dit' ? Karine préfère les 'nuits parisiennes' (et 'putain, qu'est ce qu'elle est ch...', aussi) (référence musicale, comprenne qui peut) : en fait, elle aime pas se coucher quand le soleil est déjà levé. Tout ça pour dire qu'elle a apprécié le retour sous des latitudes où le soleil se couche, qu'on a retrouvé vers les Lofoten. Pas moi, c'est adoré ces deux heures d'aube crépuculaire et de crépuscule aubuesque qui marquaient la séparation entre deux journées. Déjà, on risque pas de perdre de vue la chienne en la promenant ! Honnêtement, ça m'a un peu déprimé, ce passage du cercle polaire dans ce sens.
16/08 12h30 On quitte notre parking pourri au bord de la route bruyante, des chantiers navals et du terrain d'hélicoptère. Un campingcariste vient de se poser et nous fait un grand coucou. On salue et on regarde la plaque : oh, c'est un français. Et du 77 !!! On discute cinq minutes. Ils remontent doucement. Ils sont de Crécy-la-chapelle. Quasi voisin quoi.
13h On est sur la Route de l'Atlantique, la N64, l'Averoya', avec 8 km où les ponts s'enchainent. Y'a effectivement un pont bien balancé, tout en virage, mais pas de quoi non plus en faire un fromage. Ou alors scandinave, le fromage, avec le gout de plastique. Je crois que ça a été élu construction du siècle par les norvégiens en 2005. Surtout pour son côté utile, j'imagine... Le coin est quand même très joli. Quelques champs et de nombreux hameaux les pieds dans l'eau.
15h50 [Oriana prend la plume, pour deux lignes] On arrive au port et le ferrie part sous notre nez. Ce n'est pas grave car 5 min plus tard, un autre arrive.
19h-22h [je reprends] Ca y est, on a fait la route des trolls.
- Impressionnant (Karine)
- Trop beau (Oriana)
- Mémorable (Laurent)
- Mais on a déjà fait la route des Trolls ? Je savais pas qu'elle était déjà finie (Eliott)
- tateau ? Nooooon... (Kyra)
11 lacets sur quelques kilomètres, 10% de pente. On l'a faite du nord au sud, pour au moins une de ces trois raisons :
- vu la pente, en cc, mieux vaut la faire en montant (c'est un conseil du Routard justifié)
- on grimpe, on trouve ça super beau, on arrive en haut, on regarde le chemin parcouru et on trouve ça encore plus beau
- vu qu'on venait du nord et qu'on allait vers le sud, on pouvait pas faire autrement.
En haut, un petit chemin piéton donne sur un point de vue incroyable : la cascade, de 180m et la route sinueuse, entre les montagnes, qui descend dans la vallée.
Personnellement, j'ai préféré au Cap Nord et aux baleines des Lofoten (mais j'en avais déjà vues).
Cela m'inspire un rapide sondage sur ce qu'on a préféré en Norvège, pour l'instant. Alors, dans l'ordre :
- Karine : Cap Nord, route des Trolls, Musée viking des Lofoten et balade - pause cascade près du Bolareinen (gravure de renne près de Steinkjer)
- Oriana : j'ai tout aimé. Les baleines parce que j'en avais jamais vues, le musée viking pour le tir à l'arc, la route des Trolls parcequ'il y avait un paysage magnifique et le Cap Nord parce que c'est le bout le plus au Nord et le Bolareinen parce que j'ai adoré me tremper les pieds dans la cascade.
- Eliott : voir les arc-en-ciel (je vous laisse faire l'accord du pluriel), les rennes (Finlande), le tir à l'arc et lancer des haches et les baleines et tous les trucs dans l'île avec les baleines.
- Kyra : je ne pose pas la question, je connais la réponse : tateau (bateau) et gnugnin (tunnel).
On mange au sommet de la route des Trolls, à 22h. Puis on couche les enfants, sauf Oriana qui vient devant sur mes genous, pour faire les 30-40 km de descente en pente plus douce. On s'arrête sur un petit parking qui surplombe le départ du ferry (de 6h à 23h).
17/08 12h A côté de nous, Oriana repère un cc finlandais avec un drapeau australien à la fenêtre. Comme ça la démange, on va demander. Ils confirment, ils sont bien australiens, le pays des kangourous, avec gestes à l'appui pour être sûrs qu'Oriana comprenne. On discute un peu et on y va.
On prend le ferry pour Eidsdal. C'est un 'moyen ferry', avec trajet d'une dizaine de minutes, un ferry toutes les 10 minutes et avec la possibilité de sortir du véhicule.
Puis, c'est la route de Eidsdal à Geiranger. L'arrivée sur les hauteurs, avec le Geirangerfjord en dessous, coincé entre deux montagnes distantes de 250 m au niveau de l'eau, est sublime.
15h30-17h On visite le Norsk Fjordsenter. Le diaporama est joli, les décors du musée sont supers (un bateau qui tangue, une petite maison à flanc de montagne reconstruite à l'intérieur...) mais on n'y apprend pas grand chose. Enfin, on pourrait, si on lisait tous les petits textes qui commentent plein de photos, mais dans ce cas, mieux vaut acheter un bouquin que d'aller au musée. On aura quand même appris que dans la région, il y a de nombreuses avalanches, chutes de pierres et autres éboulements, ce qui provoque aussi des tsunamis dans les fjords, avec des élévations de niveau de plus de 60 m et des vagues de 10 à 15m.
Eliott lui s'est visiblement amusé, allant de décor en décor. Le Routard donnait deux étoiles et le symbole 'enfants', nous, on retirerait une étoile.
Et on repart. Environ 250 km, 4 à 5 h de route pour Vangsnes, près de Hermansverk, en passant par Stryn et Skei, les petites routes. Les paysages sont toujours sublimes. Toujours de la route sinueuse à flanc de montagne, de nombreux tunnels, mais aussi cascades et plaques de neige éternelle en bordure de route, des fjords aux eaux bleues ou vertes, souvent transparentes, ou qui reflètent les montagnes qui les entourent.
20h40 On vient de passer Skei. C'est plutôt sympa. Pâturage, vaches, moutons, chèvres en liberté et sur la route. Torrents le long de la route, de belles haltes possibles pour les cc.
22h Juste à temps pour le dernier mini-ferry Dragsvik / Vangsnes. Le passeur nous rouvre la barrière et nous fait signe de nous magner. C'était marrant, c'était le terminus de la route. Pas d'autre option que de prendre le bac.
22h30 On se pose juste après la traversée, pour manger et dormir.
18/08 8h Kyra est réveillée de bonne heure. Elle déjeune dehors, sur une table de picnic et on part, avec les deux plus grands qui dorment encore. La route n'a plus qu'une voie, à se partager pour les deux sens. Heureusement, il y a de nombreux décrochements, pour permettre aux voitures de se croiser.
On s'arrête devant l'église en bois debout de Vik. Extrémement belle. Enfin, de l'extérieur. On n'entrera pas : c'est cher, et d'après nos lectures, elle n'a que très peu de sculptures.
On repart après le déjeuner et quelques courses (pseudo fromages en tranches, saucisses genre Francfort et yaourts, évidemment.)
13h On est entre Vik et Gudvangen (ou Voss). Ca grimpe sec jusqu'à un magnifique plateau rocailleux où paissent vaches et moutons, entre les plaques de neige, libres d'aller et venir de part et d'autres de la route. Evidemment, après, ça redescend (8%).
Pour Karine, le paysage est beau, mais trop désolé. Moi, j'aime beaucoup. Les montagnes sont moins déchiquetées que dans le nord, moins d'à pic, plus de collines verdoyantes, avec de vraies vallées.
16h12 ... Le dernier ferry-croisière vers Flam (on met un rond sur le a, merci) était à 16h. Du coup, on trace vers Flam en cc, via deux tunnels, dont un de 11,4 km (record battu), pour faire le trajet en train aujourd'hui (vers Myrdal, aller-retour, celui qui coute un bras) et la croisière demain.
17h25 Départ pour Myrdal. Un trajet d'une heure, 20 km, de 0 à 825 m au dessus du niveau de la mer. 18 des 20 tunnels ont été creusés à la main (avec une pioche dedans j'imagine), à raison de plus d'un mois pour avancer d'un métre parfois. Le trajet en vaut vraiment la peine. A mi-parcours, il n'y a plus de route, ne subsiste plus qu'un chemin pour vélos et piétons. Nous ne l'avons pas fait (on n'y a pas pensé), mais pour ceux qui nous lisent dans l'idée de faire ce trajet : arrêtez vous en chemin (après avoir demandé au camping ou à l'office du tourisme le meilleur arrêt) et reprenez le train suivant. Une fois en haut, de nombreux vélos peuvent être loués. Moi, j'ai sincérement regretté de ne pas être monté avec mes chaussures pour courir et un survet; ça me démangeait, une fois en haut. J'aurais volontiers abandonné femme et enfants pour faire un semi-marathon tout en descentes !
19/08 Après avoir passé la nuit au camping de Flam, on retourne à Gudvangen pour la croisière sur le Naeroyfjord (re-tunnel de 11,4 km). Départ à 13h20 et tous ensemble, car on a réservé la veille dans le seul ferry de la journée qui prend aussi les véhicules. Ca m'a couté l'autre bras. Une trentaine de passagers embarquent et un véhicule, le notre (en marche arrière, cette fois). J'ai un peu de mal à monter les escaliers pour le pont (bin ouais, me voilà sans bras maintenant).
Il nous manquait le soleil, mais quand même, une petite croisière sur un fjord, c'est vraiment à faire. Et tant qu'à faire, on a suivi les conseils du Routard : 'L'un des itinéraires les plus spectaculaires en bateau dans les fjords', 'A faire toutes affaires cessantes', 'C'est tout bonnement grandiose'. Tout est dit.
16h-17h30 Longue halte dans le magasin de souvenirs de Flam. Si vous voulez ramener des souvenirs de Norvège, c'est ici. Il y a tout (hormis du spécifique 'Cap Nord' ou 'same') pour pas plus cher qu'ailleurs.
Et on grignote et on repart. Oslo. 340 km, 5h20 selon les augures de Tomtom.
17h45 24,5 km. Record de longueur de tunnel pulvérisé ! Plus la peine de chercher à le battre, c'est tout simplement le plus long du monde. Ils se sont même amusés à faire des éclairages de différentes couleurs à l'intérieur, histoire d'égayer le trajet.
Au fait, savez-vous comment savoir approximativement où on se situe dans un long tunnel norvégien, sans tenir compte des panneaux disposés tous les kilomètres ni regarder son compteur ? On se repère à l'éclairage, qui va s'amenuisant, jusqu'à être inexistant au coeur du tunnel pour reprendre progressivement jusqu'à la sortie. Economie d'énergie ?
On passe à côté de Borgund. On a vu, d'après les cartes postales du coin, qu'il y a une très belle église en bois debout, du 12ème siècle. Il parait que c'est l'une des mieux conservées du pays. On fait donc le détour mais pas de bol, elle est visiblement en rénovation, et blindée d'échaffaudages.
20h40 On croise notre premier Mc Do en Norvège, à 138 km d'Oslo, à Fla (avec le rond, toujours).
20/08 1h On arrive sur la presqu'île de Bygdoy à Oslo, où se trouve le musée des bateaux vikings. Le parking est fermé. On repart au nord de la ville, 10 km, pour Sognsvann, un 'quartier' où se trouve un lac, des plages, une forêt, bref, un coin où les habitants d'Oslo vont piqueniquer le weekend. Mais ce qui nous interesse nous, c'est qu'il y a un immense parking gratuit et à durée illimitée (enfin, il y a bien un panneau 48h max).
On y passe la matinée traquille puis on repart au musée.
14h30 Le vikingskipshuseet est un musée qui comprend trois bateaux funéraires vikings et les divers objets qui s'y trouvaient. Pas énormément, mais dans un état de conservation incroyable. Il faut savoir que les bateaux ont été utilisés par les propriétaires, avant de les accompagner dans la mort (ils sont enterrés avec). Un bateau de plaisance d'une femme de haut rang, enterrée avec son esclave, chevaux et chiens, un navire marchand ayant fait des voyages en haute mer et un dernier en beaucoup moins bon état. S'y trouvaient aussi des chariots, traineaux et nombreux coffres et barriques pour les armes, bijous, boisson et nourriture. Bijoux en or et argent n'avaient plus présents, ils avaient été pillés auparavent.
17h Après un rapide picnic (après 40 jours de voyage, c'est définitivement le bordel permanent, y'a plus d'heure pour rien), on se dirige vers le parc Vigeland. On très gros parc où se mèlent joggueurs et promeneurs et où les chiens se promènent sans laisse. C'est ici que sont exposées les statues de Gustav Vigeland (c'est fou non, justement dans un parc qui porte son nom, la nature est trop bien faite). Une centaine de scènes de personnages, en bronze ou en pierre. L'oeuvre d'une vie. Les scènes sont très parlantes : un père qui joue à la bagarre avec son fils, une mère qui console un enfant, des hommes qui luttent, des enfants qui courrent, des vieillards qui discutent. C'est criant de réalisme : dans la scène de bagarre père - fils, on voit clairement la pression de la main de l'enfant qui pince le bras de son père, par exemple. Karine et moi avons préféré les statues en pierre, mai c'est visiblement celle en bronze qui ont le plus de succès. Avec une oeuvre maitresse, choisie come symbole de la ville - mais faut le savoir car elle ne bénéficie pas d'une mise en valeur particulière, au contraire, elle est plutôt cachée - le bébé en colère. Un môme qui pique sa crise. Symbole de la ville car il est comme elle, 'fier et indépendant'. C'est pas la description que j'ai en tête quand je vois mes enfants tenir la même pause, mais bon...
19h-19h30 Il y a aussi une grande aire de jeu.
Petit apaaaaaaarté (again) sur les aires de jeux. Dans les quatres pays - Danemark, Suède, Finlande et Norvège -, les aires de jeux sont beaucoup plus grandes, les stations de jeu forment souvent des parcours qui se croisent, des chemins en hauteur etc... des trucs à faire retourner dans leur tombes les mecs qui font les règles de sécurité pour ce genre de trucs en France. Nous, on arrive encore à se controler quand on voit nos enfants sages y jouer normalement, mais on est vert quand on voit l'usage qu'en font les têtes blondes locales, de 2 à 12 ans, en détournant complètement le sens des différents aggrés (monter un toboggan à l'envers, c'est du pipi de chat par rapport à ce qu'ils font, comme monter sur la partie extérieure d'un toboggan tubulaire fermé).
20h30 Notre premier Mc Do en Norvège. Et dernier, heureusement, car ça coute encore un bras (no comment). Menu big bacon : 90 nok, soit 12 ou 13€... Par contre, ouvert 24/24, 7/7.
23h30 Les enfants sont couchés. En route pour la Suède et Göteborg. 3h30 de route.
D'Oslo, on n'aura finalement pas vu grand chose : son parc. Mais on n'en demandait pas plus.